Les chaebols sont une part essentielle à l'économie sud-coréenne. Ces conglomérats d'entreprises représentent à eux seuls les deux tiers du PIB en Corée du Sud, aujourd'hui parmi les 15 puissances mondiales.
Depuis les années 1950, la Corée du Sud s'est hissée dans les quinze premières places du classement des puissances économiques mondiales. Une force économique rapide alors que le pays sortait à peine de la guerre de Corée et de l'emprise japonaise ainsi que d'un extrême seuil de pauvreté dans les années 1960.
Pas un jour ne passe sans apercevoir une produit Samsung, Hyundai ou encore LG dans les foyers dispersés dans chaque pays de la planète. Ces grandes marques sont la propriété des chaebols, un conglomérat d'entreprises sud-coréennes qui détiennent une grande majorité des recettes provenant notamment de l'étranger. Ces entreprises contribuent alors à plus de deux tiers du PIB du pays du matin calme. Leurs noms ? Les chaebols, se composant de "chae" signifiant la richesse, et "bol" le clan, le groupe. On peut aussi citer le groupe SK telecom, Posco holdings (spécialisé dans la sidérurgie); Hanwha group (spécialisé dans les explosifs), GS group ou encore Lotte et Ottogi (alimentaire).
Les chaebols, leurs histoires
C'est donc pendant la guerre de Corée que certaines familles ont bénéficié de financements importants afin de reconstruire l'économie. Ces entreprises sont donc rassemblées sous un seul groupe, la plupart du temps dirigé par une même famille et dont la succession reste dans le cercle proche. Elles ont toujours représenté une grande part de stabilité sud-coréenne et ont même eu parfois un gros impact sur son économie.
Cependant, elles sont aussi souvent critiquées car ces dernières laissent peu de places au développement de petites ou moyennes entreprises puisqu'elles monopolisent une grande part du marché.
Des controverses autour des manias de la Corée du Sud
Elles remportent souvent le soutien du gouvernement lors de crises financières, et elles doivent également régner en bonne entente avec le pouvoir. De cela en découle souvent des affaires de corruption.
Parmi les plus récentes, en 2021, une affaire incluant Lee Jae yong, PDG de Samsung, et des soupçons de corruption et de détournement de fonds. Il aurait versé 43 milliards de wons (plus de 28 millions d'euros) à deux associations à but non-lucratif, dont se trouvait à la tête Choi Soon-sil, en échange d'un soutien politique. Il a écopé de plus de deux ans de prison mais n'a effectué que la moitié de sa peine grâce à l'ancien président du pays, Moon Jae in. Il aurait avancé des arguments "d'intérêt national" après une crise de Covid-19 et une économie fragile.
Les héritiers des grands groupes coréens
Mais, comme le veut la tradition des chaebols, la famille fait perdurer le business. Les regards sont aussi rivés sur les futurs héritiers des grands groupes. Sont souvent cités Moon Seo yoon, la petite fille de la PDG du groupe Shinsegae, Lee Myung-hee. Cette dernière a plus récemment été en tête des journaux puisque des rumeurs préciseraient qu'elle débuterait dans un groupe de k-pop prochainement, sous l'entreprise d'entertainment The Black Label.
Mais sont aussi cités Lee Seung Kwan, neveu de Chae Tae won, président du groupe SK telecom ou encore Ham Yoon ji, youtubeuse et peut-être future héritière au sein du groupe Ottogi, à la tête duquel se trouve la famille Ham.