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ROYAUME UNI - Exit Tony Blair... d'ici un an !

Après une semaine politique houleuse, marquée par la démission de sept membres de son gouvernement, le Premier ministre britannique Tony Blair a annoncéhier qu'il quitterait son poste d'ici un an, sans donner de date précise. Un geste visant àmettre un terme àla fronde au sein de son propre parti

Tony Blair devrait quitter le 10 Downing Street a priori lors du premier semestre 2007 (Photo : AFP)

Depuis plus d'un an, Tony Blair laissait entendre qu'il n'irait pas au terme de son troisième mandat, en 2009. Sous la pression de son entourage, le Premier ministre britannique Tony Blair a confirméhier qu'il quitterait le 10 Downing Street "dans les douze mois àvenir", sans toutefois donner de date précise pour son départ.
"Le prochain congrès du parti travailliste, dans deux semaines, sera mon dernier en tant que chef", a-t-il déclaré, au cours d'une allocution télévisée. "Je ne vais pas fixer maintenant une date précise, je ne pense pas que cela soit la chose àfaire. Je le ferai àune date ultérieure, dans l'intérêt du pays", a-t-il ajouté.
Un geste d'apaisement
Originellement, Tony Blair souhaitait garder le silence plus longtemps avant de faire part de sa décision. Mais la rébellion ouverte au sein de son parti, menée tambour battant par son ministre des Finances Gordon Brown, ne lui a pas laisséle choix. Alors que les Travaillistes sont au plus bas dans les sondages, sept membres du cabinet Blair ont en effet annoncémercredi qu'ils démissionnaient, afin de presser le Premier ministre de donner la date de son départ. Depuis, Tony Blair se trouvait le dos au mur.
"J'aurais préféréannoncer (mon départ) àma manière"a reconnu hier Tony Blair, visiblement fatiguéet tendu. "L'important maintenant, est que nous comprenions que l'intérêt du pays doit passer en premier", a-t-il ajouté, assurant que sa décision serait "probablement un soulagement pour tout le monde".
La guerre intestine, pas terminée
Autrefois admirépar les membres de son parti, Tony Blair, usépar neuf ans et demi de pouvoir, est aujourd'hui considérécomme le principal handicap du Labour. Son départ, destinéàpermettre àl'émergence d'un nouveau leader (a priori Gordon Brown), est ainsi perçu comme la condition sine qua none d'une éventuelle victoire travailliste en 2009, face àun parti conservateur ayant le vent en poupe.
Pour revenir dans le coup, le Labour devra cependant mettre un terme aux querelles intestines qui le minent depuis des mois. Un objectif que Blair, en choisissant de ne pas dévoiler la date exacte de sa sortie, n'a pas choisi de favoriser. "Dans les douze mois àvenir, cela peut-être dans 365 jours autant que dans deux jours", a ainsi réagi le députétravailliste Stephen Pound sur la BBC.
Valentin BONTEMPS (www.lepetitjournal.com) 8 septembre 2006

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Libération, Blair, victime collatérale du 11 septembre
RTL.fr, Blair se donne encore un an au pouvoir
Le Monde, portfolio : Blair, 9 ans de pouvoir

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