

L’an dernier, le Petit Journal de Rome vous présentait les Sardines, mouvement né il y a environ un an, au moment des élections régionales et qui s’érigeait avec force contre Matteo Salvini. Que sont devenues les Sardines aujourd’hui ?
En novembre 2019, à Bologne, un petit groupe de personnes avait réussi à réunir de nombreux citoyens pour manifester contre Salvini sur la Piazza Maggiore. Rapidement, le mouvement prend de l’ampleur et se retrouve dans toute l’Italie ; ainsi, un mois plus tard, on dénombre plus de 100 000 Sardines à Rome, Piazza San Giovanni.
A la tête du groupe, on retrouve Mattia Santori, qui demande davantage de transparence quant à la vie politique et la condamnation sans plus tarder des discours de haine et une nouvelle politique sur l’immigration (notamment l’abolition du « décret sécurité » de Matteo Salvini). Ainsi, chaque manifestation de l’extrême droite trouve face à elle les Sardines, silencieuses (sauf quand il s’agit de chanter l’hymne national ou la chanson « Bella Ciao »), qui agissent avant tout de manière pacifique.
Depuis le confinement, on entend peu parler des Sardines ; l’on peut penser qu’elles ont atteint leur objectif de voir perdre Matteo Salvini. Alessandro Giacone, maître de conférences à Sciences-Po Bologne, explique que « comme il n’y a pas d’élections législatives en Italie prévues avant 2023, leur avenir est en suspens, un peu comme le mouvement des gilets jaunes en France : vont-ils continuer à exister ? ».
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