Édition internationale

À Rome, le Palazzo Bonaparte rend hommage à Elliott Erwitt

Avec humour et humanité, l’exposition “Icons” dévoile 80 clichés cultes d’un photographe qui a transformé l’ordinaire en chef-d’œuvre visuel.

expo Erwittexpo Erwitt

À partir du 28 juin 2025, le Palazzo Bonaparte de Rome devient le théâtre d’un événement majeur de la saison culturelle avec "Elliott Erwitt. Icons", une exposition consacrée à l’un des photographes les plus marquants du XXe siècle. Loin de se limiter à une simple rétrospective, elle propose une véritable plongée dans le regard espiègle, poétique et profondément humain de celui qui a élevé la photographie au rang d’art narratif.

À travers une sélection de plus de 80 clichés devenus mythiques, l’exposition rend hommage à un artiste qui, tout au long de sa vie, a su transformer son appareil photo en instrument d’émotion et de réflexion.  Connu pour ses clichés en noir et blanc, souvent empreints d’humour et de finesse, Elliott Erwitt, fils d’émigrés russes et ayant grandis à Milan, capte ce que les mots ne peuvent dire, révélant la beauté dans les détails les plus inattendus.

Ses images, livres, reportages, illustrations et campagnes publicitaires ont traversé les décennies, parus dans des publications internationales et influencé des générations de photographes et d'artistes. Cette exposition est un voyage à travers son œuvre et, en même temps, une invitation à porter un regard neuf sur le monde : avec légèreté, empathie et émerveillement.
Membre depuis 1953 de l'agence historique Magnum – fondée notamment par Henri Cartier-Bresson et Robert Capa –, Elliott Erwitt a retracé les soixante dernières années d'histoire et de civilisation contemporaine avec un talent journalistique, capturant les aspects les plus dramatiques, mais aussi les plus drôles, de la vie passée sous son objectif.

 

trois photos exposition Erwitt Rome

 

L'exposition présente les célèbres portraits de Marilyn Monroe, Che Guevara, Kerouac, Marlene Dietrich, Fidel Castro, Sophia Loren, Arnold Schwarzenegger et des photographies qui ont marqué l'histoire, comme la querelle entre Nixon et Khrouchtchev, les funérailles de Kennedy, et le grand match entre Frazier et Ali.
Des portraits de personnages célèbres aux images plus ironiques et parfois irrévérencieuses, on passe aussi à des autoportraits où Elliott Erwitt construit un autre de lui-même, où l'excentricité est une métaphore et un pur divertissement surréaliste.
Une attention particulière est ensuite portée aux chiens, dont Erwitt appréciait l'attitude irrévérencieuse, libre et affranchie des règles communes qui conditionnent les êtres humains.

Le regard d’un humaniste

“Ses images - ironiques, élégantes, toujours profondément humaines - nous rappellent que l'extraordinaire se cache dans l'ordinaire, et que la beauté peut aussi être un léger sourire. Erwitt n'élevait jamais la voix, mais il en disait beaucoup. Avec son regard doux et spirituel, il a raconté le monde tel qu'il est, sans jamais le forcer”, déclare Iole Siena, présidente d’Arthemisia, qui a produit et organisé l’exposition.
Une invitation à ressentir

Dans un monde en perpétuel mouvement, où tout va trop vite, les photographies d’Erwitt nous rappellent l’importance de ralentir, et de ressentir. Elles nous parlent d’amour, de solitude, d’absurdité, d’espoir - sans jamais être cyniques ou distantes. Elles sont une invitation à regarder le monde avec plus d’attention dans ce qu'il appelait lui-même “Art of Observation”. 

Eva Gandelin

Informations pratiques
28juin21sept.

Du 28 juin à 10:00

Jusqu'au 21 sept. à 19:00

Adresse

piazza Venezia
RM
roma

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