L’ancien ministre de l’intérieur italien M. Salvini a comparu en Sicile, devant un juge du tribunal de Catane, le 3 Octobre. Il est accusé d’avoir empêché le débarquement de migrants sauvés en mer en 2019 et encourt jusqu’à 15 ans de prison.
L’audience préliminaire, qui se déroulait à huis clos ce samedi 3 Octobre 2020, avait pour but de statuer sur l’accusation suivante : « Abus de pouvoir et séquestration de personnes ». Cette accusation fait suite à sa décision au cours de l’été 2019 de bloquer le débarquement du navire des garde-côtes italiens, « Le Gregoretti », qui venait de sauver 116 migrants en mer.
Cette audience a finalement été reportée au 20 Novembre 2020. Alors que les avocats de M.Salvini ont demandé un non-lieu et que le parquet réclame un arrêt des poursuites judiciaires, le juge en charge de la procédure souhaite également entendre le chef du gouvernement Giuseppe Conte, l’actuelle ministre de l’intérieur Luciana Lamorgese mais aussi Luigi di Maio, actuel chef de la diplomatie. La stratégie de défense de M. Salvini semble reposer sur une « responsabilité collective » du gouvernement, ce que conteste fortement le chef du gouvernement, Giuseppe Conte.
Comme le prévoit la loi italienne, malgré la demande de l’annulation des accusations formulée par le parquet, le juge peut obliger à les maintenir et donc renvoyer Matteo Salvini devant un tribunal pour qu’il soit jugé.
Rappelons qu’en levant l’immunité parlementaire de M. Salvini le 30 Juillet dernier, les sénateurs ont permis le déroulement de ce procès. Le chef de la Ligue avait déjà dénoncé à cette date être victime d’un « procès à visée politique ».
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