En ce début mai, comme chaque année, se tient la période des russ. Ces festivités sont inspirées d'un rite remontant au XVIIIème siècle. De nos jours, les lycéens portent salopette, rouge pour la plupart, se livrent à une série d'épreuves et font le tour de la ville dans des bus devenus luxueux sur fond de musique techno
Qui sont donc ces adolescents en salopette rouge arpentant les rues d'Oslo ? Ce sont des lycéens norvégiens s'apprêtant à terminer leurs études secondaires et qui pour fêter la fin de leurs treize années de scolarité s'adonnent du 1er au 17 mai aux russ. Cette tradition norvégienne trouve ses racines dans un rituel ancien. En effet au XVIIIème siècle, à une époque où la Norvège ne comptait aucune université, les jeunes Norvégiens se rendaient à Copenhague pour étudier. Pour être admis, ils devaient réussir un examen d'entrée. A leur arrivée, ils se voyaient affubler d'une corne sur le front. En cas de réussite à l'examen, elle leur était retirée et ils devenaient officiellement étudiants. L'expression latine cornua depositurus (celui qui se défera de sa corne) décrit ce rite. L'appellation russ en est une contraction.
Une liste d'épreuves à accomplir est établie
La version moderne passée de l'accès à l'université à la sortie du lycée se manifeste surtout par une série de célébrations festives. A cette occasion, une liste d'épreuves à accomplir par les élèves est établie. Parmi les plus sobres, l'on trouve aboyer dans un supermarché ou demander un préservatif à des passants. D'autres sont nettement plus alcoolisées. Les excès et débordements qui ont accompagné la période des russ ces dernières années ont fait l'objet de critiques et certaines mesures ont dû être prises comme la validation de la liste des épreuves par les autorités policières. Plusieurs collectifs ont par ailleurs demandé au ministre de l'Education d'adapter le calendrier pour faire en sorte que les russ se tiennent après l'examen marquant la fin du secondaire (l'équivalent du baccalauréat) et non plus avant comme cela est le cas aujourd'hui.
Au fil des années, les russ qui font l'objet d'une préparation appliquée de la part des élèves ont gagné en sophistication. Sites Internet, télévision, marques de vêtements, accessoires, tout un marketing s'est développé. Témoignage de cette transformation : les bus aujourd'hui utlilisés par les lycéens pour leur déplacement. Des sommes importantes y sont investies et ils tournent dans les rues d'Oslo livrant aux passants les flots de décibels produits par leurs puissantes sonos.
Thierry GUENIN (www.lepetitjournal.com Oslo) mercredi 13 mai 2009 - Actualités Norvège
Pendant la période des russ, les lycéens portent salopette. La couleur dépend de la nature de leur établissement. Rouge pour les lycées classiques, bleue pour les lycées spécialisés en économie (photo : T.G. SoKT)
Qui sont donc ces adolescents en salopette rouge arpentant les rues d'Oslo ? Ce sont des lycéens norvégiens s'apprêtant à terminer leurs études secondaires et qui pour fêter la fin de leurs treize années de scolarité s'adonnent du 1er au 17 mai aux russ. Cette tradition norvégienne trouve ses racines dans un rituel ancien. En effet au XVIIIème siècle, à une époque où la Norvège ne comptait aucune université, les jeunes Norvégiens se rendaient à Copenhague pour étudier. Pour être admis, ils devaient réussir un examen d'entrée. A leur arrivée, ils se voyaient affubler d'une corne sur le front. En cas de réussite à l'examen, elle leur était retirée et ils devenaient officiellement étudiants. L'expression latine cornua depositurus (celui qui se défera de sa corne) décrit ce rite. L'appellation russ en est une contraction.
Une liste d'épreuves à accomplir est établie
La version moderne passée de l'accès à l'université à la sortie du lycée se manifeste surtout par une série de célébrations festives. A cette occasion, une liste d'épreuves à accomplir par les élèves est établie. Parmi les plus sobres, l'on trouve aboyer dans un supermarché ou demander un préservatif à des passants. D'autres sont nettement plus alcoolisées. Les excès et débordements qui ont accompagné la période des russ ces dernières années ont fait l'objet de critiques et certaines mesures ont dû être prises comme la validation de la liste des épreuves par les autorités policières. Plusieurs collectifs ont par ailleurs demandé au ministre de l'Education d'adapter le calendrier pour faire en sorte que les russ se tiennent après l'examen marquant la fin du secondaire (l'équivalent du baccalauréat) et non plus avant comme cela est le cas aujourd'hui.
Au fil des années, les russ qui font l'objet d'une préparation appliquée de la part des élèves ont gagné en sophistication. Sites Internet, télévision, marques de vêtements, accessoires, tout un marketing s'est développé. Témoignage de cette transformation : les bus aujourd'hui utlilisés par les lycéens pour leur déplacement. Des sommes importantes y sont investies et ils tournent dans les rues d'Oslo livrant aux passants les flots de décibels produits par leurs puissantes sonos.
Thierry GUENIN (www.lepetitjournal.com Oslo) mercredi 13 mai 2009 - Actualités Norvège
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