Henri Proglio est un homme de poigne. PDG de Veolia Environnement 21 ans après y être rentré comme stagiaire, il va pouvoir y conserver de hautes fonctions, tout en devenant le nouveau président d'EDF
(rédaction internationale) - Henri Proglio (AFP) est né à Antibes en 1949 de parents italiens originaires du Piémont, immigrés de la deuxième génération, qui vendaient des fruits et légumes sur le marché d'Antibes. Diplômé d'HEC, il rentre comme stagiaire en 1971 à la Générale des eaux, future Veolia, en répondant à une petite annonce. Il y gravit un à un tous les échelons. En 1990, il est nommé président directeur général de la CGEA, filiale transport de la Générale des eaux. En 1997, il devient vice-président exécutif du groupe. Enfin en 2000, il prend la tête de Veolia Environnement, fruit de la séparation entre Vivendi Environnement et sa maison-mère. Une ascension qui est certainement due à des qualités que beaucoup s'accordent à lui reconnaître: discrétion, fidélité (il appelle son jumeau René, banquier, chaque jour), proximité avec des hommes aussi bien de gauche que de droite.
Très fortement pressenti pour prendre la direction d'EDF, il pose ses conditions
En 2004, il refuse le fauteuil de PDG d'EDF que lui propose Jacques Chirac. C'est finalement Pierre Gadonneix qui prend le poste. En juillet 2009, Pierre Gadonneix a compromis ses chances d'être reconduit, en appelant à une très forte hausse des prix de l'électricité en France. Son mandat s'achève le 22 novembre. Henri Proglio a soumis son acceptation du poste à la condition de conserver une fonction non exécutive chez Veolia, ce qui a été accepté par l'Elysée. Selon la rumeur, il souhaiterait à terme opérer un rapprochement plus poussé entre EDF et Veolia qui partagent déjà une filiale commune, Dalkia.
Il dispose d'atouts de force mais est attendu au tournant
Henri Proglio dispose de deux atouts de poids pour prendre la tête d'EDF: il connaît bien le groupe, en étant administrateur depuis 2004, et il est apprécié de la CGT. Le syndicat souligne "la vision industrielle" du PDG de Veolia et sa "politique de formation pour les jeunes". Mais sa condition de maintien à Veolia n'est pas appréciée par les administrateurs salariés qui estiment que la mission de PDG est "un boulot à plein temps". La ministre de l'Economie Christine Lagarde a précisé que la question des tarifs est "un sujet brûlant et principal que le président d'EDF devra examiner dès sa prise de fonction". "C'est une jungle et personne n'y comprend rien actuellement" a-t-elle précisé. Une précision qui ne devrait pas faire peur à Henri Proglio.
Magali MASSA (www.lepetitjournal.com) vendredi 25 septembre 2009 (réactualisé lundi 28 septembre 2009)
En savoir plus
Article du NouvelObs- EDF: Christine Lagarde ne confirme pas la nomination de Proglio
Article du Figaro- Sociétés: Henri Proglio devrait prendre la tête d'EDF
(rédaction internationale) - Henri Proglio (AFP) est né à Antibes en 1949 de parents italiens originaires du Piémont, immigrés de la deuxième génération, qui vendaient des fruits et légumes sur le marché d'Antibes. Diplômé d'HEC, il rentre comme stagiaire en 1971 à la Générale des eaux, future Veolia, en répondant à une petite annonce. Il y gravit un à un tous les échelons. En 1990, il est nommé président directeur général de la CGEA, filiale transport de la Générale des eaux. En 1997, il devient vice-président exécutif du groupe. Enfin en 2000, il prend la tête de Veolia Environnement, fruit de la séparation entre Vivendi Environnement et sa maison-mère. Une ascension qui est certainement due à des qualités que beaucoup s'accordent à lui reconnaître: discrétion, fidélité (il appelle son jumeau René, banquier, chaque jour), proximité avec des hommes aussi bien de gauche que de droite.
Très fortement pressenti pour prendre la direction d'EDF, il pose ses conditions
En 2004, il refuse le fauteuil de PDG d'EDF que lui propose Jacques Chirac. C'est finalement Pierre Gadonneix qui prend le poste. En juillet 2009, Pierre Gadonneix a compromis ses chances d'être reconduit, en appelant à une très forte hausse des prix de l'électricité en France. Son mandat s'achève le 22 novembre. Henri Proglio a soumis son acceptation du poste à la condition de conserver une fonction non exécutive chez Veolia, ce qui a été accepté par l'Elysée. Selon la rumeur, il souhaiterait à terme opérer un rapprochement plus poussé entre EDF et Veolia qui partagent déjà une filiale commune, Dalkia.
Il dispose d'atouts de force mais est attendu au tournant
Henri Proglio dispose de deux atouts de poids pour prendre la tête d'EDF: il connaît bien le groupe, en étant administrateur depuis 2004, et il est apprécié de la CGT. Le syndicat souligne "la vision industrielle" du PDG de Veolia et sa "politique de formation pour les jeunes". Mais sa condition de maintien à Veolia n'est pas appréciée par les administrateurs salariés qui estiment que la mission de PDG est "un boulot à plein temps". La ministre de l'Economie Christine Lagarde a précisé que la question des tarifs est "un sujet brûlant et principal que le président d'EDF devra examiner dès sa prise de fonction". "C'est une jungle et personne n'y comprend rien actuellement" a-t-elle précisé. Une précision qui ne devrait pas faire peur à Henri Proglio.
Magali MASSA (www.lepetitjournal.com) vendredi 25 septembre 2009 (réactualisé lundi 28 septembre 2009)
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