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QUI EST ? … Christian Blanc

Christian Blanc fait parler de lui. Le secrétaire d'État chargé du Développement de la Région capitale s'en est pris publiquement à François Fillon. Cet homme de convictions n'en est pas à son premier désaccord

Il a un parcours multi-fonctions
Christian Blanc (AFP), né le 17 mai 1942 à Talence (Gironde), fait ses études à Bordeaux à l'Institut d'Etudes Politiques. Il rejoint entre 1974 et 1978 l'équipe de rénovation de la vie politique autour du socialiste Michel Rocard. Entre 1981 et 1985, il est tour à tour directeur de cabinet, commissaire de la République, secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie, préfet ou encore chef de la "Mission du Dialogue" en Nouvelle-Calédonie.Sa période de haut-fonctionnaire terminée, il devient chef d'entreprise. Il prend la présidence de l'entreprise publique RATP. Il y reste trois ans et démissionne quand le gouvernement refuse de le soutenir pour instaurer le service minimum dans l'entreprise, déjà une prémisse de rébellion. En 1993, il devient PDG d'Air France et contribue à redresser l'entreprise, Même schéma, il démissionne suite à un désaccord avec le ministre des transports, Jean-Claude Gayssot.

Christian Blanc est un homme plein de projets
En 2002, il est élu député et rejoint le groupe UDF à l'Assemblée Nationale en tant qu'apparenté. Entre 2002 et 2007, il est président du mouvement politique Énergies démocrates. En 2003, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin lui confie une mission sur le développement économique. Christian Blanc lui rend un rapport dans lequel il recommande la création de pôles de compétitivité. En 2007, il fonde, à la veille des élections, Energies2007 qui reprend les idées d'Énergies démocrates. Il soutient finalement Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle et rejoint le Nouveau Centre au moment des élections législatives. Il est réélu au premier tour avec le soutien de l'UMP et est nommé, le 18 mars 2008, secrétaire d'État chargé du Développement de la région capitale.

Il a un caractère de rebelle
Nicolas Sarkozy, en le nommant à ce poste, lui a confié pour mission de définir une série de grandes orientations pour le Grand Paris. Fin août, Christian Blanc lui remet son rapport issu de ses travaux au niveau interministériel. Cela provoque une tollé parmi les élus de gauche comme de droite qui accusaient Christian Blanc d'avoir mal mené la concertation et qui reprochaient à son texte final de faire la part belle à l'Etat en négligeant les collectivités locales, Les services du Premier ministre ont donc modifié le projet de loi en ajoutant par exemple que le futur réseau de transport sera "établi après concertation avec les collectivités territoriales".
Furieux, Christian Blanc est aussitôt monté au créneau dans une lettre rendue publique adressée à François Fillon. D'un ton impératif, il déclare "J'estime que le document transmis à votre cabinet [...] est le seul document qui puisse être transmis au Conseil d'Etat". Avant de conclure : "Je vous demanderais de surseoir à la transmission au Conseil du document amendé par votre cabinet sous sa seule responsabilité".
François Fillon a immédiatement appelé son secrétaire pour le désavouer. "Le texte qui a été transmis au Conseil d'Etat est celui qui a été arbitré par le Premier ministre. C'est la règle". Malgré les tensions, le directeur de cabinet de Christian Blanc a déclaré que ce dernier n'envisageait aucunement de démissionner. Pour le moment...
Magali MASSA (www.lepetitjournal.com) vendredi 2 octobre 2009

En savoir plus:
Article du Figaro- Grand Paris: Le coup de sang de Blanc contre Fillon
Article de L'Express- Blanc s'emporte contre Fillon et sa vision du Grand Paris
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