Si les premières priorités de toute nouvelle famille expatriée aux États-Unis sont d’obtenir l’indispensable carte de sécurité sociale, d’ouvrir un compte bancaire, de signer un « lease » pour se loger, et d’inscrire les enfants dans un établissement scolaire publique ou privé, les familles réalisent assez vite qu’une autre priorité s’impose à eux, qui est d’obtenir un permis de conduire américain, la fameuse driver’s license.


La Driver’s License : un vrai passe-partout
Il y a une double raison à cela : en premier lieu, dès lors que la durée de résidence sur le territoire US excède trois mois, le permis français n’est plus valable, pas plus que le permis international, sauf dans ce dernier cas, si le séjour de la personne concernée est de moins d’un an, auquel cas le permis international couplé avec le permis français suffit.
Ensuite, le permis américain est l’un des documents les plus demandés, non seulement par les autorités administratives mais par toutes sortes d’interlocuteurs pour prouver son identité. Pas un seul gardien d’immeubles, de réceptionnistes d’hôtels, d’employés de compagnies aériennes domestiques, de banques, d’organismes de crédit, de loueurs de matériel divers, de bateaux, de voitures bien sûr, d’organisateurs de spectacles, d’évènements sportifs ou culturels et bien d’autres encore, ne manquera, à un moment ou un autre, de vous demander de décliner ce précieux sésame.

Mettez un REAL ID dans votre poche
Le REAL ID Act de 2005, amendé en 2018, a établi des nouveaux standards de sécurité, plus exigeants, pour l’identification de documents délivrés par des autorités étatiques.
En vertu de cette disposition nouvelle, depuis le 7 Mai 2025, une REAL ID Driver’s license est requise pour pouvoir accéder aux bâtiments administratifs et pour embarquer sur un vol domestique, en l’absence de passeport.
Les anciens permis, dits "Standard driver’s license" sont encore valides pour la conduite automobile, mais ne peuvent plus servir de preuve d’identité officielle.

Une étoile qui change tout
Une REAL ID Driver’s license se distingue d’une Standard Driver’s license par la présence d’une étoile dans le coin supérieur droit du document.
S’il n’y a aucune obligation de troquer sa Standard Driver’s license pour une REAL ID, celà devient nécessaire dès lors que l’on veut accéder à des locaux administratifs fédéraux, tels que les bâtiments militaires, les tribunaux, ou les bâtiments qui dépendent du Department of Homeland Security.
Mais on peut aisément anticiper que de plus en plus d’organisations, tels que les hôpitaux ou les écoles publiques, finiront assez vite par demander que tout visiteur leur présente une REAL ID, même si ce n’est pas encore le cas aujourd’hui.
Comment troquer sa Standard Driver’s License en REAL MID Driver’s License ?
Rien de plus simple qu’une visite à votre représentation locale du Department of Motor Vehicles (DMV), muni des documents prouvant votre nom complet, votre date de naissance, votre numéro de sécurité sociale, et deux preuves de l’adresse de votre résidence principale.
Selon les États, il y a quelques “fees” à payer, mais pas dans l’État de New York où il n’y a aucun frais additionnel à payer en plus des frais de base d’une Standard Driver’s license. À noter qu’actuellement il y a un délai d’attente significatif pour réserver un rendez-vous dans un des bureaux new-yorkais du DMV, car depuis la date butoir du 7 mai 2025, tout le monde s’est précipité pour renouveler ou acquérir son permis de conduire avec le standard REAL ID.
L’intérêt pour les jeunes expatriés de passer le permis US
À partir de 16 ans, un débutant complet peut commencer le processus d’acquisition du permis américain. Les parents doivent débourser en moyenne à New York un peu moins de 2000 dollars pour un package comprenant 20 heures de leçons, la préparation et le passage du “road test” , tous frais compris. C’est à peu près le même prix qu’en France, où il faut compter entre 1500 et 2000 euros pour le même service. À noter qu’en Amérique, leçons de conduite et “road test” se font exclusivement sur des véhicules à transmission automatique.
En revanche, de l’avis de tous, le parcours est ressenti comme plus facile et moins stressant qu’en France, en particulier l’épreuve de conduite, qui se résume le plus souvent à faire le tour de quelques blocs, de faire un créneau et un demi-tour dans une rue, en évitant de toucher le trottoir avec la roue arrière, ce qui est éliminatoire, et en trois manoeuvres seulement.
Le test du code se fait online, et permet d’obtenir le “learning permit” en cas de succès, qui sert aujourd’hui de REAL ID pour les teenagers.

Il est possible de conduire en France avec un permis américain pour des séjours temporaires de moins de six mois ou pour faire des études. En cas de réinstallation définitive en France, les titulaires du seul permis américain peuvent conduire en France pendant une période limitée et demander l’échange avec un permis français sous certaines conditions. Ces dispositions sont consultables sur le site de l’Ambassade de France aux États-Unis.
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