Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, seule une trêve de quelques jours, à la fin du mois de novembre, avait permis aux combats de cesser. Mais, aujourd'hui plus que jamais, un cessez-le-feu semble proche d’aboutir. La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, appelle même à un “cessez-le-feu immédiat.”


Après des mois de guerre, entrecoupée d’une seule trêve de quelques jours, Israël et le Hamas se dirigent vers un nouveau cessez-le-feu à l'occasion du Ramadan. Les négociations ont repris ce dimanche 3 mars dans la capitale de l’Égypte. Des médiateurs du Qatar, des États-Unis et de l'Égypte sont réunis au Caire pour trouver un accord permettant de déboucher sur une trêve.
Ce même 3 mars, Kamala Harris, la vice-présidente des États-Unis, est la première haute responsable américaine appelant sans détour à un cessez-le-feu : « Étant donné l’ampleur des souffrances à Gaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat pour au moins les six prochaines semaines, ce qui est actuellement sur la table des négociations ». La vice-présidente ajoute : “Le gouvernement israélien doit en faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d’aide [...] il n’y a pas d’excuses.” Un message fort alors que la Palestine est menacée par une famine selon l’ONU.
La position ambiguë des États-Unis concernant un cessez-le-feu
La déclaration de Kamala Harris indique un positionnement des États-Unis très clair concernant ce sujet mais qui rentre en opposition avec les actions du pays depuis plusieurs mois maintenant. Le 20 février dernier, les États-Unis ont posé leur veto pour un projet de résolution présenté par l'Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU. Le projet portait sur un “cessez-le-feu” immédiat à Gaza.
Mais les Etats-Unis n’en sont pas à leur coup d'essai. C’est la troisième fois qu’ils décident de s’opposer à une résolution sur ce sujet. Avec ce genre de décision, les États-Unis montrent leur soutien à Israël. D’un autre côté, le fait de déposer son veto sur un cessez-le-feu a pour but de ne pas mettre en péril les négociations. Un argument avancé par les Etats-Unis mais démenti par l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour : “Ce n’est pas vrai, car deux des pays impliqués dans ces négociations difficiles, le Qatar et l’Égypte, ont indiqué que ce n’était pas le cas” explique-t-il à Al-Jazeera.
What we are seeing every day in Gaza is devastating, and our common humanity compels us to act.
— Kamala Harris (@KamalaHarris) March 3, 2024
Given the immense scale of suffering in Gaza, there must be an immediate ceasefire for at least the next six weeks. pic.twitter.com/mst8N9HxKa
Malgré les échecs précédents, un accord est proche d'être conclu pour aboutir à un cessez-le-feu. Un haut responsable du Hamas a déclaré le 3 mars à l'AFP qu'une trêve dans la bande de Gaza était possible "d'ici 24-48 heures".
Sur le même sujet
