Abdi Nageeye, représentant les Pays-Bas, et Sheila Chepkirui, le Kenya, ont triomphé lors de la 53e édition du Marathon de New York, qui s'est tenue ce dimanche 3 novembre 2024, sous un ciel ensoleillé et une température idéale de 11 degrés Celsius (52 degrés Fahrenheit). Des milliers de spectateurs ont envahi les rues de la ville pour applaudir ces athlètes et soutenir tous les participants.
Chaque année, au début novembre, se déroule cet événement emblématique. Officiellement appelé TCS New York City Marathon pour des raisons de sponsoring, cette course de 42,195 km (26,219 mi) traverse les cinq arrondissements de New York.
Pour l’événement de 2024, les New York City Road Runners ont annoncé que les candidatures avaient dépassé les 165 000 athlètes, marquant le deuxième plus grand nombre d’inscriptions depuis la création de la course.
Cette course de haut niveau représente le dernier des six événements majeurs du marathon mondial de l’année, après les marathons de Tokyo (fin février), Boston (mi-avril), Londres (fin avril), Berlin (fin septembre) et Chicago (mi-octobre).
Le marathon tire ses origines des Jeux Olympiques d’Athènes de 1896, inspiré par la légende du messager grec Philippidès, qui aurait couru de Marathon à Athènes pour annoncer la victoire des Grecs contre les Perses en 490 avant J.-C.. Jusqu’en 1921, la distance de la course n’était pas fixée, mais l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme (IAAF) a ensuite standardisé la distance.
Un parcours à travers les cinq ‘boroughs’
Depuis 1976, le marathon de New York débute à Staten Island, près du pont Verrazzano-Narrows. Dans les premières minutes de la course, le pont, habituellement fermé à la circulation automobile, est envahi par les coureurs, créant un spectacle emblématique associé à l’événement.
Le parcours serpente ensuite sur environ 18 km à travers Brooklyn, passant par des quartiers comme Bay Ridge, Park Slope et Williamsburg, avant d’atteindre le Queens à mi-course via le pont Pulaski. Les coureurs traversent l’East River par le pont Queensboro pour rejoindre Manhattan, où la fatigue commence à se faire sentir, en particulier lors de l’ascension, considérée comme l’un des défis les plus difficiles du marathon.
Après une brève incursion dans le Bronx, le parcours revient à Manhattan à travers Harlem, empruntant la Fifth Avenue avant de plonger dans Central Park. Les encouragements des milliers de spectateurs soutiennent les coureurs jusqu’à la ligne d’arrivée, située près de Tavern on the Green.
Plus qu’une simple course
Le marathon incarne une histoire de détermination, de persévérance et de solidarité. Chaque participant raconte sa propre histoire à travers chaque pas et chaque souffle. Les motivations des coureurs varient : certains relèvent un défi personnel, d’autres courent pour des causes qui leur tiennent à cœur, récoltant des fonds pour des associations caritatives.
C’est aussi un moment de rassemblement pour des personnes de tous horizons, créant un fort sentiment de communauté. Chaque coureur vit une aventure unique, traversant des lieux emblématiques tout en repoussant ses propres limites.
Les vainqueurs des grands marathons, comme celui de New York, reçoivent généralement des primes en argent. Ces montants peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers de dollars ; en 2023, le vainqueur du Marathon avait ainsi remporté une prime de 100 000 dollars, une source de revenus importante pour les marathoniens d’élite au niveau international.