Le 2 septembre, l’Hôtel de Ville a accueilli la remise des Prix de la langue française de Montréal. Co-présidée par la mairesse Valérie Plante et l’autrice Catherine Éthier, présidente du jury, la cérémonie a récompensé des initiatives citoyennes et institutionnelles qui, chacune à leur manière, contribuent à transmettre, défendre et faire aimer la langue française dans la métropole.
Un hommage au français, langue de Montréal
En ouverture, Valérie Plante a rappelé que « Montréal est l’une des rares métropoles francophones d’Amérique du Nord, et il nous appartient de porter haut cette responsabilité ». Pour la Ville, ces prix constituent une reconnaissance publique de l’engagement de celles et ceux qui, par leurs actions quotidiennes, font vivre et évoluer le français.
Catherine Éthier a, quant à elle, souligné « l’immense lettre d’amour » que représente cette langue commune, rappelant qu’elle tisse des liens entre les générations, les communautés et les cultures.
Les lauréats et lauréates 2025
Le Prix Provoquer la passion a été décerné à Lorie Valente, enseignante en classes d’accueil depuis 1977, qui a transmis à des centaines d’enfants issus de l’immigration son amour du français. « Je souhaite dédier ce prix à tous ces enfants qui continuent à m’inspirer chaque jour », a-t-elle déclaré avec émotion.
Le Prix Œuvrer ensemble a récompensé La Maison Théâtre pour son projet Bienvenue au théâtre !, une initiative qui ouvre les portes des arts vivants aux jeunes nouvellement arrivés, leur offrant une première expérience immersive de la langue et de la culture québécoises.
Le Prix S'investir pour l’avenir est allé à Naba Ahsan Alvalla et Abrar Mahmud Alvalla pour leur initiative citoyenne Pâtes et Parle, un rendez-vous hebdomadaire convivial autour d’un repas qui favorise la pratique du français et le sentiment d’appartenance à la communauté francophone.
Enfin, le Prix Faire rayonner a honoré Stéphane Edmond pour la création de guides pédagogiques diffusés à l’international, qui facilitent l’apprentissage et l’évaluation en français.
Une fierté partagée
Dans chaque témoignage, une même conviction a émergé : le français n’est pas seulement une langue d’enseignement ou de culture, mais un vecteur d’intégration et d’ouverture. « Le français se vit autant dans le quotidien que dans les grands projets collectifs », a rappelé Naba Ahsan Alvalla devant un public ému.
Ces parcours illustrent la diversité des manières de faire aimer et pratiquer la langue, du travail patient d’une enseignante aux projets innovants portés par de jeunes entrepreneurs immigrants.
Et demain ?
En clôture, la mairesse a invité la communauté montréalaise à poursuivre cet engagement : « Nous avons besoin que le français soit porté par chacun, dans l’espace public comme dans la vie quotidienne. »
La cérémonie s’est achevée sur une photo officielle et un cocktail convivial sur les terrasses de l'Hôtel de Ville. Mais derrière l’image, une question demeure : comment la métropole saura-t-elle renforcer, dans les prochaines années, ce lien essentiel entre la langue française et son identité plurielle ?
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