Passionné d’histoire et porté par une rigueur sans faille, Yanick Baudequin explore la Première Guerre mondiale à travers les yeux des « oiseaux bleus », ces infirmières canadiennes souvent reléguées aux marges de l’Histoire. Dans un processus où la recherche se mêle à l’imagination, il livre des récits poignants qui redonnent vie à ces femmes exceptionnelles.
J’ai voulu montrer une autre vision de la guerre, celle des femmes qui ont vu la souffrance de près - Yanick Baudequin
Avec L'oiseau bleu, Yanick Baudequin plonge ses lecteurs dans la vie des infirmières canadiennes qui ont bravé le chaos des champs de bataille. À la croisée du roman historique et du témoignage imaginaire, l'auteur rend hommage à ces femmes trop peu célébrées. « J’ai voulu montrer une autre vision de la guerre, celle des femmes qui ont vu la souffrance de près et qui ont pris soin de l’humanité en plein chaos », confie-t-il.
Un processus de travail rigoureux
L’écriture de L'oiseau bleu repose sur un équilibre délicat entre rigueur historique et fiction. Yanick consacre des heures à la recherche, s’appuyant sur des archives canadiennes, des journaux de l’époque et des témoignages. « J’ai des cahiers remplis de notes, des références, des anecdotes glanées dans des journaux anciens. Chaque petit détail peut devenir une porte ouverte sur un chapitre », explique-t-il. La pandémie l’a poussé à se tourner vers les ressources en ligne, une mine d’or pour ses recherches.
Donner la parole à une infirmière : un choix narratif audacieux
Pour donner une voix authentique à ses personnages, Yanick écrit ses romans à la première personne, incarnant une infirmière fictive. Un défi pour un écrivain masculin, mais un choix assumé : « Écrire à la première personne me rapproche de mes personnages. J’ai dû puiser dans ce que j’appelle mon “féminin” pour donner vie à cette héroïne ». Ce choix narratif permet une immersion totale dans les émotions et les réalités de ces femmes de l’ombre.
Une écriture entre recherche et imagination
Si les faits historiques structurent son récit, Yanick n’hésite pas à enrichir ses romans d’éléments de fiction. Il brode des histoires à partir de petits détails réels : une dispute sur un marché, une rencontre imprévue ou un accident tragique. «L’imagination comble les silences de l’Histoire, mais je m’efforce toujours de rester fidèle à la réalité de l’époque », précise-t-il.
Découvrez le parcours migratoire de Yanick
Un projet en constante évolution
Lancé en 2020, le premier tome couvre la période d’août 1914 à décembre 1915. Le deuxième, publié en 2023, prolonge l’aventure jusqu’en Normandie. Yanick travaille déjà sur un troisième opus qui explorera les missions des infirmières aux Dardanelles, notamment lors de la bataille de Gallipoli. L'auteur envisage cinq volumes au total, convaincu que chaque chapitre de l’Histoire mérite d’être raconté.
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