Le 21 juin prochain, l’Union française de Montréal vibrera au rythme des musiques traditionnelles venues des deux rives de l’Atlantique. À l’occasion de la Fête de la musique et en prélude à la Saint-Jean-Baptiste, les Bretons du Québec et l’Association Québec-France Montréal s’unissent pour offrir une soirée inédite, festive et intergénérationnelle. « Ce n’est pas qu’un bal ou un concert, c’est un moment de rencontre entre deux cultures cousines », résume Morgane Filleau, présidente des Bretons du Québec.
Danse, musique et gastronomie pour faire vivre les racines
Dès 19 h, les festivités s’ouvriront par un atelier de danse traditionnelle animé par BalFolk Montréal, où le public pourra s’initier aux pas bretons et québécois. Suivront les performances de trois groupes phares de la scène trad : Mont Roz, Les Siffleurs de nuit et Déferlante. À la musique s’ajoutent les saveurs : crêpes, cidre artisanal et tombola aux couleurs des deux terroirs. Le tout dans un esprit de convivialité assumé. « On veut que chacun reparte avec le sourire… et peut-être quelques pas de danse dans les jambes », sourit Mélanie Courtemanche-Dancause, vice-présidente de l’Association Québec-France Montréal.
Une symbolique vestimentaire et un message d’unité
Le code vestimentaire, ludique et symbolique, invite les participants à porter du noir et blanc pour représenter la Bretagne, ou du bleu et blanc pour incarner le Québec. Un clin d’œil aux drapeaux respectifs, mais aussi à la volonté de rapprocher les peuples dans un même élan festif. Cette soirée est aussi l’illustration d’un dialogue entre associations engagées dans la valorisation des cultures francophones. « Cette initiative est un pont vivant entre les deux rives. Une manière de montrer que nos cultures ne sont pas figées, mais qu’elles se répondent, se nourrissent, se dansent », commente Morgane Filleau présidente de l'association des Bretons du Québec, co-organisatrice de la soirée.
21 juin, à partir de 19h
Billets en prévente : 25 $ | À l’entrée : 30 $
Union Française de Montréal
429 Avenue Viger E, Montréal, QC H2L 2N9
Une tradition internationale née d’un rêve franco-américain
La Fête de la musique s’inscrit dans une histoire singulière, à la croisée des continents. Elle puise ses racines dans une idée lancée par le musicien américain Joel Cohen, alors animateur à France Musique, qui proposa dès 1976 que les groupes jouent dans les rues lors des deux solstices, notamment celui du 21 juin. Cette idée s’est concrétisée dans l’Ouest parisien et à Toulouse dès la même année.
Mais c’est en 1981, sous l’impulsion de M André Henry alors ministre du Temps libre (eh oui !!) , qu’un grand concert gratuit est organisé à Paris pour célébrer la jeunesse et le nouveau gouvernement. Ce succès inspire Jack Lang, alors ministre de la Culture, et Maurice Fleuret, directeur de la musique et de la danse. Ensemble, ils officialisent la première Fête de la musique nationale en France le 21 juin 1982. Le principe est simple : une célébration populaire, gratuite, ouverte à tous les styles et à tous les musiciens, amateurs comme professionnels.
Adoptée dès 1985 dans plusieurs pays européens, la fête s’internationalise rapidement. En 2011, elle est célébrée dans 110 pays, et plus de 120 en 2014, des rues de Berlin à celles de Bogotá, faisant du 21 juin une journée mondiale de la musique libre et spontanée.
Et si la musique était la meilleure ambassadrice des cultures francophones ?
À l’heure où les identités se cherchent et se confrontent, cette célébration commune de la musique et de l’héritage culturel rappelle qu’il est possible de conjuguer tradition et ouverture, mémoire et joie partagée. Un modèle pour d’autres communautés ? La réponse se trouve peut-être… sur la piste de danse, ce 21 juin.
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