En proie à des difficultés financières abyssales depuis des années, accrues par la déferlante du coronavirus, la compagnie aérienne italienne Alitalia vient d’être nationalisée.
Le coronavirus a poussé encore un peu plus Alitalia au bord du précipice. Pour répondre à l’impact de la pandémie qui frappe douloureusement tout le secteur du transport aérien, mais encore davantage Alitalia, au bord de la faillite, le gouvernement a décidé de la nationalisation de la compagnie arienne tricolore Alitalia. L’intervention a été insérée dans le décret-loi contenant les mesures économiques et sanitaires visant à affronter la crise du coronavirus, publié à la Gazette officielle le 17 mars et déjà en vigueur.
Une enveloppe globale de 500 millions d’euros a été prévue pour l’ensemble du secteur aérien national, dont la majeure partie est destinée au sauvetage d’Alitalia et à la création d’une nouvelle société publique, la Newco. Cette dernière sera entièrement contrôlée par le ministère de l’Economie et des Finances italien. Les contours de l’opération demeurent inconnus dès lors que le décret ne précise ni le nombre de salariés, ni quelles parties d’Alitalia entreront dans la Newco (la totalité de la compagnie ou uniquement la partie « aviation »).
La Commission européenne a admis qu’il n’y avait aucune raison de s’opposer à cette mesure, ce qu’elle n’aurait probablement pas fait en temps normal.
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