Ferrovie delle Stato s’est retiré du projet de reprise de la compagnie aérienne, mettant en échec la solution d’un consortium. La survie d’Alitalia devient de plus en plus menacée.
L’avenir d’Alitalia s’assombrit. Ferrovie dello Stato se retire d’un projet de reprise et met ainsi fin à tout espoir de sauver la compagnie italienne publique par le biais d’un consortium échafaudé par le gouvernement italien.
Les potentiels repreneurs jettent l’éponge les uns après les autres. Avant la FS (la SNCF italienne), c’était Atlantia en novembre, ou encore l'allemand Lufthansa qui a renoncé d’investir après avoir envisagé un temps la possibilité.
Il faut dire que la situation d’Alitalia n’a rien de bien alléchant. Les difficultés financières atteignent des niveaux abyssaux : la compagnie enregistre 300 millions de pertes par an selon ses administrateurs, 600 millions même en 2019. Placée sous administration extraordinaire depuis 2017, elle doit trouver un repreneur d’ici le 31 mai prochain, date à laquelle elle doit présenter un plan de relance.
En attendant, le gouvernement italien injecte de l’argent : un nouveau prêt de 400 millions d’euros vient s’ajouter à un prêt initial de 900 millions.
La semaine dernière, la Corriere della Sera annonçait une réduction de la flotte cette année, qui passera sous la barre des 100 appareils.
La compagnie qui compte 11.000 salariés – ses effectifs restent inchangés malgré une activité qui se réduit peu à peu - , jouit d’une faible part de marché de 14% dans son pays, contre 25% pour Ryanair. En 2018, elle n’a transporté que 22 millions de passagers, bien loin des 91 millions d’Easyjet.
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