Une étude classe les pays qui ont fait face à la crise provoquée par le COVID-19 de la meilleure manière, et qui présentent des conditions de vie plus ou moins favorables pour la traverser. L'Espagne est en milieu de classement.
L'Agence Bloomberg vient d'actualiser son étude, réalisée dans un premier temps au mois de novembre 2020, destinée à évaluer la capacité de résilience de 53 grandes économies mondiales face à la crise sanitaire. Le rapport établit un classement des pays, selon la manière dont ils ont réussi à contenir l'impact du virus.
Les indicateurs de résilience
La meilleure capacité de résilience concerne les pays qui sont capables de contrôler fermement la courbe de l'épidémie tout en permettant aux personnes non infectées d'être le moins impactées dans leurs activités quotidiennes, sur le plan social et économique. Pour évaluer quels sont les pays qui ont su limiter l'impact de la pandémie, l'étude s'est penchée sur la stratégie de vaccination appliquée, ainsi que sur la capacité des pays à contrôler l'évolution du nombre de cas, mais aussi l'apparition de variants.
L'Espagne gagne 10 places
Quel est le niveau de résilience de l'Espagne face au virus ? Nous regrettons l'impact économique de la crise en Espagne, avec de nombreux habitants encore en ERTE, râlons parce que les restrictions d'accès forment des files d'attente pour entrer dans les magasins, et nous plaignons de ne pas pouvoir nous regrouper comme avant. Cependant, il est possible de se sentir "mieux logé" lorsque l'on sait qu'en France nos amis ne peuvent pas boire de café en terrasse depuis des mois...
Selon le rapport Bloomberg, l'Espagne ferait partie des pays dans lesquels la vie en temps de crise sanitaire n'est pas si mauvaise, en milieu de classement. La qualité de vie dans le pays se serait nettement améliorée sur les six derniers mois : l'Espagne se positionne à la 24e position du ranking, soit un bond de 10 places entre novembre et aujourd'hui. Parmi les principaux éléments soulignés par Bloomberg en faveur de la qualité de vie en Espagne, se démarquent le taux de mortalité, qui est passé de 8,3% à 1,4%, ainsi qu'un taux de vaccination estimé à 15%. Le nombre de nouveaux cas continue en revanche d'augmenter.
Les tops et les flops
Dans le haut du classement, se trouvent Singapour, suivi de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. À Singapour, les restrictions frontalières et les programmes de quarantaine stricts appliqués sur les derniers mois permettent aujourd'hui aux habitants de poursuivre une vie presque normale. Ces trois pays offrent à la population des conditions de vie et d'activités économiques similaires à celles d'avant-pandémie, à l'exception des voyages internationaux qui sont toujours restreints pour contrôler l'entrée du virus. À l'inverse, se trouvent dans le bas du classement le Brésil et la Pologne, où la vie en temps de pandémie est particulièrement difficile. La Pologne souffre énormément de l'apparition de nouveaux variants, et ce malgré une bonne stratégie de vaccination : le variant britannique représente aujourd'hui 90% des cas dans ce pays. Enfin à noter que la France apparaît en 42e position du classement, perdant 18 places par rapport à novembre dernier.