L’Espagne continue de séduire les acheteurs étrangers, notamment sur son littoral méditerranéen. Mais qui franchit le pas du crédit immobilier ? Selon le dernier rapport d’Idealista/Hipotecas, les Allemands dominent désormais les demandes d’hypothèques parmi les non-résidents, loin devant les Britanniques et les Suisses.


Les Allemands en tête des demandes de prêts en Espagne
Le temps où les Britanniques dominaient la demande de crédit immobilier en Espagne semble révolu : au premier trimestre 2025, les Allemands représentent 16,6 % des demandes présentées par des non-résidents, selon le dernier rapport d’Idealista/Hipotecas.

Ils devancent clairement les Britanniques (14,2 %), jusqu’ici en tête. Derrière eux, on retrouve en ordre décroissant : les Suisses (8,7 %), les Américains (7,7 %), les Français (7,5 %) et les Néerlandais (6,9 %). Si les étrangers ne représentent que 3,6 % de la demande totale, leur présence est loin d’être marginale dans les zones les plus convoitées du pays.
Immobilier espagnol : qui sont les étrangers qui empruntent le plus… ou le moins ?
Tous les étrangers n’achètent pas en Espagne avec la même enveloppe. En moyenne, ils sollicitent 180.601 euros de prêt pour financer leur bien. Les Allemands, pourtant en tête des demandes, empruntent moins : 148.946 euros en moyenne, juste devant les Italiens (142.423 €) et les Suédois (147.278 €). À l’inverse, les acheteurs venus de Suisse ou des États-Unis dépassent régulièrement les 200.000 euros.
Leur niveau de revenu explique en partie ces écarts. Les foyers étrangers qui demandent une hypothèque disposent en moyenne de 6.572 euros par mois — soit quasiment le double des emprunteurs espagnols, dont les revenus tournent autour de 3.379 euros.
En haut du classement, les Suisses et les Américains culminent à plus de 9.000 euros mensuels. De manière générale, les ressortissants de l’Union européenne — Allemands, Français, Belges ou Irlandais — présentent des revenus plus modestes, souvent inférieurs à 6.000 euros. Les Italiens ferment la marche avec moins de 3.900 euros.
La côte méditerranéenne, toujours très prisée
Sans surprise, le littoral méditerranéen concentre l’essentiel des appétits étrangers. La Communauté valencienne arrive en tête des demandes de prêts immobiliers, avec 26,8 % des dossiers déposés, suivie de près par l’Andalousie (21,1 %) et la Catalogne (14,5 %). D’autres régions comme Madrid, les Canaries, les Baléares ou encore Murcie attirent elles aussi une part non négligeable de la clientèle internationale.
Côté financement, le choix est presque unanime : 84 % des non-résidents privilégient les hypothèques à taux fixe, laissant peu de place aux formules mixtes (12 %) ou variables (4 %). Une préférence pour la sécurité qui rejoint celle des emprunteurs espagnols, dans un climat économique où la prévisibilité est devenue une valeur refuge.
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Acheteurs étrangers en Espagne : des prêts plus élevés, des revenus records
Entre la demande initiale et le prêt effectivement signé, l’écart est souvent grand. Au premier trimestre 2025, les étrangers ont emprunté en moyenne 204.243 euros pour financer leur achat immobilier en Espagne, soit près de 24.000 euros de plus que le montant moyen demandé. Les revenus des ménages concernés dépassent alors les 10.900 euros par mois, et le prix des biens achetés frôle les 35. 000 euros — un record selon Idealista.
Face à des profils très solvables, des préférences claires pour le littoral et une appétence massive pour les taux fixes, les étrangers — en tête desquels les Allemands — ne se contentent plus d'observer le marché espagnol : ils en redessinent les contours.
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