Ouvert en 2022 en plein contexte post-Covid, en partenariat avec la célebrissime IE University, The Global College a pour vocation d'attirer dans son campus de Madrid des élèves internationaux, pour les préparer à accéder aux meilleures universités du monde entier.
Le projet, copiloté depuis son origine par l'actuelle Présidente et CEO Lucía Figar de Lacalle, notamment en charge de 2007 à 2015 du portefeuille Education de la Communauté de Madrid, vient en Espagne "combler un vide" en la matière et a connu dès son lancement un succès indéniable. Cette année, la première promotion devrait fin mai donner le diapason du niveau atteint par un établissement qui vise l'excellence, avec les résultats obtenus à l'International Baccalaureate (IB) que l'école enseigne exclusivement, mais aussi la liste des universités qui accueilleront les étudiants issus de The Global College. "Les indicateurs dont nous disposons sont très prometteurs", confie Lucía Figar de Lacalle, qui avance en outre que "nous serons, après les lycées français, l'un des centres en Espagne qui enverra le plus d'élèves dans les universités et grandes écoles françaises".
Attirer une communauté internationale et d'excellence
Avant même que les premiers résultats aux examens ne soient connus, on peut avancer que le projet du Global College constitue un net succès, ne serait-ce qu'entrepreneurial : avec plus de 110 élèves reçus la première année, 131 la seconde, et une liste d’attente ouverte chaque année, l'établissement arrive d'ores et déjà aux limites de sa capacité d'accueil, un total de 290 places réparties entre deux niveaux, équivalents de la Première et de la Terminale du système français. Clairement, la proposition pédagogique, en attente de sa validation par les résultats académiques, a su dès l'origine séduire et trouver son public, en Espagne, certes, mais au-delà du territoire aussi, avec près de la moitié des élèves internationaux ou avec une double nationalité et 39 nationalités regroupées au sein des installations. Car la multiculturalité est une des spécificités du projet, né de la volonté d'impulser un nouveau modèle d'enseignement ayant pour principal moteur l'innovation, et qui dès son origine avait pour ambition d'attirer une communauté internationale et d'excellence. "Nous travaillons avec la conviction que l'on peut développer un enseignement différent et promouvoir une éducation personnalisée, qui réponde aux intelligences multiples", décrypte la CEO du Global College. "Nous croyons fermement aux concepts du anytime et anywhere learning", insiste Lucía Figar de Lacalle, "et sommes convaincus que l'apprentissage entre élèves est essentiel et que dans ce contexte la diversité d'origines est un apport remarquable".
Un pari du Global College sur la langue française
The Global College est ainsi le seul établissement à Madrid à proposer l'International Baccalaureate avec un internat en centre-ville - une cinquantaine de places dans le quartier très exclusif du Viso. Et si l'enseignement a lieu en anglais, langue officielle de l’établissement, une particularité de l'école est d’offrir une des six matières de l’IB, concrètement "Langue et Littérature", soit en anglais, en espagnol ou en français. "C'est un véritable pari du Global College sur la langue française", explique Lucía Figar de Lacalle. "Les élèves issus de familles françaises ou francophones peuvent ainsi s'assurer un apprentissage en littérature en lien avec la culture de leur pays d'origine". En outre, en choisissant d´étudier cette matière dans leur langue maternelle, cela leur permet d'obtenir d'excellents résultats, "et de garder grandes ouvertes les portes d'accès aux universités de l'Hexagone". "Le français est une langue globale", continue la CEO, "et notre objectif est d'attirer une communauté globale, et pas seulement anglophone". La France, bien sûr, mais aussi les pays francophones en général sont des pays que l'établissement regarde avec intérêt. La communauté française expatriée, aussi. "Il y a parmi nos élèves, des Français de l'étranger qui n'ont pas de lycée français à proximité de leur zone d'expatriation ou qui simplement recherchent un enseignement plus international", illustre ainsi la CEO.
Nous recrutons les meilleurs étudiants, indépendamment de leurs origines sociales
En charge pendant près de 8 ans de l'Education pour la Communauté de Madrid, Lucía Figar de Lacalle peut se targuer de porter un regard en connaisseur sur les enjeux éducatifs. De son passage au sein du service public, elle retient un effort particulier porté sur l'internationalisation du système éducatif, avec notamment l'ouverture des collèges bilingues, le lancement des sections de français bilingues, la promotion de l’International Baccalaureate dans les lycées publics, ou la création des Bachilleratos d'excellence, inspirée des lycées d'excellence en France. "Je suis persuadée que de la même manière qu'il faut développer des programmes spécifiques d'appui aux familles en difficulté, il est nécessaire de promouvoir des programmes adaptés aux élèves qui font preuve d'excellence académique", défend-elle. "C'est la manière la plus efficace de promouvoir un élitisme lié au mérite plutôt qu'à la condition sociale". L'occasion de rebondir sur la diversité au sein du Global College, illustrée par une communauté d'origine internationale, on l'a vu, mais aussi de provenance sociale contrastée : "Nous disposons d'un programme de bourse et d’aide financière très puissant", souligne Lucía Figar de Lacalle, "Vingt pour cent environ de nos élèves en bénéficient, c'est ce qui nous assure que nous recrutons les meilleurs étudiants, indépendamment de leurs origines sociales".
"Plus de soixante-dix élèves ont déjà reçu des offres de près de cent universités étrangères et plus de 2,5 millions d’euros en promesse de bourse, et ce chiffre ne cesse d’augmenter", se réjouit la Présidente. "On verra quels seront les résultats concrets de la première promotion, mais en attendant les indicateurs que nous recevons sont très encourageants". "Nous sommes nés du souhait de préparer les élèves à intégrer les meilleures universités mondiales, et un grand nombre d'entre eux ont fait leur demande pour des campus aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Hollande... En France aussi".