Édition internationale

L'EXPRESSION DANS SON CONTEXTE - "Porter la guigne"

Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 février 2018

Chaque vendredi, Lepetitjournal.com et l'Alliance française de Madrid vous proposent de découvrir les origines d'une expression française. Retrouvez aussi des expressions francophones (Québec, Afrique, Suisse, Belgique...). Cette semaine : "Porter la guigne".

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"Porter la guigne"
Cette expression signifie "porter malchance". Au XVIIème siècle, on vit apparaître le nom "guignon"(la malchance) qui est un dérivé du verbe "guigner", qui signifiait à la base "faire signe". Il a ensuite pris le sens de "loucher"ou "regarder de côté". Il ne s'agissait donc que d'un banal problème de vue. Mais c'est la connotation maléfique du "mauvais œil"qui a donné à l'expression "porter la guigne", son sens actuel.  

Définition : Porter la guigne (à quelqu´un). Le rendre malchanceux. Ex. "Il [un cocher] porte la guigne à ses voyageurs. Autant il en mène sur le terrain, autant de flambés". (About, Nez notaire,1862, p. 74).

Retrouvez l´expression dans son contexte :
> On l'appelait le Corbeau, parce qu'en dépit de ses inestimables qualités d'ouvrier, il avait la réputation de porter la guigne; peut-être aussi parce qu'on croyait, parfois, le voir voler au sommet des édifices monumentaux auxquels il travaillait sans se soucier du vide au-dessous de lui.
Arnaud Delalande, "Notre-Dame sous la Terre",Grasset, 1998.

> À la fin du film éponyme, Kika, après avoir jeté la bague offerte par Ramon, son mari, qu'elle soupçonne de lui porter la guigne, rencontre un automobiliste en panne qui l'arrête. Il est jeune et beau garçon, et nous sommes tout près d'un champ dew
 tournesols à la Van Gogh.
Jean-Max Méjean, "Pedro Almodovar",Gremese Editore, 2004.

> Après une saison automnale mi-figue mi-raisin, les «Dare Dare» craignaient d’avoir la guigne. La chanteuse Audrey nous en parle: «On nous a souvent pris pour des jambons! Presser le citron, ça va un moment (NDLR: plusieurs annulations de concerts)... Aujourd’hui, on se prend plus le chou, et même si on fait pas un tabac, c’est pas la fin des haricots»! Ces quelques réflexions philosophiques laissent à penser que le quintet n’a plus le melon, et voudrait bien se refaire la cerise dans leur région. Audrey et sa bande reprendront comme à l’accoutumée des standards des années 70 à nos jours.
La Depeche. fr

(www.lepetitjournal.com - Espagne) Vendredi 4 avril 2014
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Publié le 3 avril 2014, mis à jour le 9 février 2018