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L'Espagne, un pays de centre-gauche, peu religieux et méfiant

la foule dans une rue de barcelonela foule dans une rue de barcelone
Mariona Gil i Isaac Planella
Écrit par Armelle Pape Van Dyck
Publié le 19 décembre 2022, mis à jour le 19 décembre 2022

Les Espagnols ont peu confiance en leur gouvernement, les partis politiques, syndicats, l'Église ou les banques. En revanche, cette confiance est très élevée dans le cas de la santé, la police, l'armée, et la presse.

 

 

Telles sont les conclusions d'une vaste analyse, intitulée "Étude sur la confiance dans la société espagnole". publiée par la Fondation BBVA. Cette sorte de carte de la confiance permet d'obtenir une photo de la société espagnole sur différents aspects. D'emblée, nous pouvons conclure que les gens, en général, se font confiance. Mais cette confiance diminue avec la distance. C'est-à-dire que nous croyons plus facilement nos parents et amis que nos représentants publics.

De moins en moins de contacts personnels au profit des réseaux sociaux

Il convient de noter qu'entre 2005 et 2022, les contacts personnels avec nos proches ont considérablement diminué. Dans le même temps, les contacts télématiques ont augmenté.

Selon l'étude, la note moyenne en termes de confiance que la société espagnole accorde aux secteurs suivants est pour la médecine (8,5), science (8,4), technologie (7,7), démocratie (7,1), État de droit (6,4), marché (5,5) et religion (3,7).

Neuf citoyens sur dix considèrent que la corruption est très ou assez répandue parmi les hommes politiques

Le fait que la religion soit en queue de peloton anticipe le résultat des deux principales questions posées par les sondeurs afin de pouvoir désagréger les données avec précision: 51% ont déclaré que leur religiosité était faible, 17% l'ont décrite comme moyenne et 31% comme élevée.

 

Autre question: 36% se disent de gauche, 28% centristes, 29% de droite et 7% ont décliné répondre à la question. Centre-gauche et peu religieux, telle est donc la société espagnole.

 

Quant au pourcentage de confiance obtenu par les différentes institutions: santé publique (88%), police (85%), armée (76%), organisations environnementales (70%), journaux (67%), conseils municipaux (64%), grandes entreprises (64%), cours de justice (60%), télévision publique (59%), télévision privée (54%), gouvernements régionaux (53%), Église catholique (45%), gouvernement national (45%), syndicats (45%), banques (35%), partis politiques (28%).

La pyramide de la confiance

Cette carte de la confiance établie par la Fondation BBVA nous permet ainsi de dresser une pyramide dans laquelle classer les institutions: En haut, on trouve la santé publique, la Croix-Rouge, l'OMS, la police et l'armée. Dans la zone moyenne supérieure se trouvent les organisations environnementales, les journaux, la radio, l'OTAN, les grandes entreprises, la Commission européenne, les municipalités et les cours de justice.

Dans la zone intermédiaire, la télévision, la Cour constitutionnelle, les multinationales, les gouvernements régionaux et la CEOE. Tout en bas, il y aurait le Congrès des députés, l'Église, le gouvernement central, les syndicats, les réseaux sociaux, les banques et les partis politiques.

 

La confiance dans le gouvernement central, en l'occurrence celui de Pedro Sánchez, atteint un score moyen de 3,7. Si l'on ne prend que la réponse des électeurs de gauche, ce chiffre passe à 5. Si l'on ne prend que la réponse des électeurs de droite, il tombe à 2,8; et ceux du centre, 3,2.

 

Enfin, le baromètre fournit des conclusions sur la manière dont les citoyens sont informés. La télévision continue d'apparaître comme le média de référence (55%). Il est suivi par les journaux numériques (37%) et les réseaux sociaux (35%). Les journaux imprimés (11%) continuent de perdre du terrain et sont relégués à une position très secondaire.

Perception de la corruption

Une dimension de la vie publique qui influence la confiance dans les institutions est la perception de l'existence de la corruption. Malheureusement, les citoyens ont une perception très forte de l'existence de la corruption en Espagne: six personnes sur dix déclarent avoir une forte perception de la corruption, avec des notes de 8 à 10. Neuf citoyens sur dix considèrent que la corruption est très ou assez répandue parmi les hommes politiques. En revanche, la majorité pense que la corruption n'est pas très ou pas du tout répandue parmi les juges, la police et, encore moins, parmi les scientifiques et les médecins.

 

Armelle Pape van dyck
Publié le 19 décembre 2022, mis à jour le 19 décembre 2022

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