

Chaque vendredi, découvrez ou redécouvrez une expression française et son équivalent espagnol en partenariat avec l'Alliance Française de Madrid.
Cette semaine : "Sauter du coq à l'âne"

Espagnol : Salir por peteneras
Depuis le début de l'année, vous prenez consciencieusement des notes pendant la classe. La date de l'examen arrive à grands pas et vous êtes de plus en plus inquiète. En relisant vos cours, vous vous demandez sur quoi le professeur va bien pouvoir vous interroger. Il est tellement désordonné que dans l'amphithéâtre tout le monde semble perdu. Il saute du coq à l'âne en permanence. De Bush à De Gaulle, de la Renaissance à la Guerre d'Algérie, de l'armistice à l'anniversaire de sa femme. Et personne n'ose protester, car il a très mauvais caractère et sa matière a un coefficient très fort pour le diplôme.
Jusqu'au 13e siècle, le mot "ane"(sans accent circonflexe) désignait une cane, la femelle du canard. La forme d'origine de l'expression était "saillir (aparearse) du coq en l'ane"et s'expliquerait par la "maladresse"du coq qui, parfois, délaisserait les poules et tenterait de s'accoupler avec une cane.
Thomas BOSC, professeur à l'AF (www.lepetitjournal.com - Madrid) vendredi 21 décembre 2007







