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L'état d'alerte maintenu au moins jusqu'au 7 juin en Espagne

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Écrit par Perrine Laffon
Publié le 21 mai 2020, mis à jour le 18 février 2021

Le gouvernement espagnol a validé un prolongement de la situation d'état d'alerte pour quinze jours supplémentaires pour le moment. Les restrictions de mobilité restent actives. 

 

Le Président du gouvernement Pedro Sánchez souhaitait fixer la date de fin de l'état d'alerte en Espagne au 27 juin, en faisant voter son prolongement pour un mois supplémentaire. Faute de soutiens parlementaires suffisants, il a dû accepter de rabaisser cette nouvelle prolongation à une quinzaine de jours. 

Le gouvernement a pu valider la demande de prolongement de justesse avec le soutien des députés socialistes (120) et de Podemos (35), et s'est assuré le vote des dix députés de Ciudadanos, et des six du Parti National Basque PNV, ainsi que le soutien des députés rattachés respectivement à Más País (2), Coalición Canaria, Teruel Existe et au parti de Cantabrie (PRC). En revanche, tous les autres groupes parlementaires ont voté contre ce cinquième prolongement de l'état d'alerte en Espagne ou se sont abstenus. 


Le déconfinement par phases fonctionne

Au Congrès des députés, le Président du gouvernement espagnol a salué les efforts fournis par l'ensemble de la population et remercié le "travail extrême" du personnel soignant et de tous ceux qui ont été en première ligne de cette lutte contre le coronavirus en Espagne. Pedro Sánchez assuré que "l'état d'alerte ne durera pas un jour de plus que le temps nécessaire", tout en expliquant qu'il devra perdurer encore quelques semaines pour la sécurité de tous les habitants. Il est possible qu'une nouvelle prolongation soit encore sollicitée dans quinze jours, pour contenir la situation jusqu'à la fin de mois de juin, comme annoncé initialement. Pour le moment, le gouvernement analyse les mesures envisageables pour mettre en place "un déconfinement ordonné" en s'appuyant sur les rapports médicaux. "Ce sont les Espagnols qui ont arrêté le virus, tous unis", a déclaré Sánchez avant de préciser que "personne n'a le droit gâcher tout ce que nous avons obtenu grâce aux efforts collectifs". 

 


Une fin d'état d'alerte encadrée

L'Espagne estime qu'il est encore trop tôt pour permettre une libre circulation des personnes, des mouvements entre territoires ou une réouverture massive des établissements commerciaux. Le gouvernement annonce cependant un état d'alerte "allégé" durant les dernières phases de confinement, en rendant une certaine autonomie aux régions. Les communautés autonomes espagnoles "récupéreront peu à peu leur capacité de décision et gagneront en poids dans le plan de sortie du confinement". Une série de normes doivent être respectées par les citoyens durant la fin de l'état d'alerte. Les mesures de distance entre les personnes doivent être maintenues, et les commerces doivent continuer d'appliquer les limites d'affluence. 
D'autre part, le gouvernement espagnol a voté un décret rendant le port du masque obligatoire à partir d'aujourd'hui dans tous le pays sur la voie publique, ou dans les espaces fermés d'usage collectif lorsqu'il n'est pas possible de maintenir des distances de sécurité. Les masques obligatoires dans les lieux publics sont les masques chirurgicaux ou hygiéniques, ceux qui couvrent la bouche et le nez et qui peuvent être attachés derrière la tête ou les oreilles. 


Déclaration du deuil officiel

Le Président du gouvernement espagnol a demandé pardon à tous les citoyens "pour les erreurs commises dans le cadre de cette situation d'urgence", et a souligné "le caractère exceptionnel d'une crise sans précédent". Pedro Sánchez a annoncé qu'une période de deuil officiel sera déclarée dès que l'ensemble du pays sera passé en phase 1 du plan de déconfinement, afin de rendre le grand hommage public qui est dû aux victimes du virus Covid-19. Le maintien de la situation "d'état d'alarme" dans le pays confirme que les restrictions de mobilité restent effectives. Il n'est donc pas encore possible de se déplacer de région en région ou de province en province. Les contrôles aux frontières et les limitations de sortie du territoire national sont également maintenus. Les communautés autonomes soumettent actuellement au ministère de la Santé leurs propositions pour accompagner le déconfinement dans leurs territoires régionaux. 

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