Trois élections marqueront l'avenir politique de l'Espagne: les élections municipales et régionales le 28 mai et les élections générales en décembre.
Dès les premiers jours de janvier, il ne sera plus question que d'élections régionales dans 12 communautés autonomes, en plus de Ceuta, Melilla, sans parler des élections municipales pour toutes les villes espagnoles. Ces élections, qui auront lieu le 28 mai prochain (28-M), sont perçues par tous comme une grande répétition générale avant celles qui se tiendront en décembre pour élire le nouveau chef du gouvernement.
Le "gouvernement Frankenstein" aura bien tenu 4 ans
La date n'a pas encore été fixée car c'est le président du gouvernement qui est chargé de la définir. En décembre prochain, Pedro Sánchez achèvera la 14e législature à la tête du premier gouvernement de coalition de gauche de la démocratie. La majorité de l'investiture, baptisée en son temps par Alfredo Pérez Rubalcaba (célèbre homme politique, plusieurs fois ministre de Felipe Gonzalez et vice-président de José-Luis Rodriguez Zapatero) comme un "gouvernement Frankenstein" en raison de la présence des communistes d'Unidas Podemos et des indépendantistes catalans de l'ERC et basques de Bildu, a fait preuve d'une solidité dont personne, pas même Pedro Sánchez, n'aurait pu rêver il y a trois ans.
Si, comme le suggèrent certains sondages et le craignent de nombreuses fédérations régionales socialistes, le 28-M le PSOE ne conserve pas le pouvoir dans les régions qu'il gouverne (Valence, Aragon, Asturies, Baléares, Rioja, Castille-La Manche, Navarre, Estrémadure et Canaries), le parti de Pedro Sanchez devrait connaître une grave crise interne.
L'Espagne préside le conseil de l'UE à partir du 1er juillet
Cependant, même si le PSOE subit un revers électoral le 28 mai, une seule nouvelle peut sauver Pedro Sánchez d'un éventuel désastre: Le 1er juillet, l'Espagne commencera à exercer la présidence du Conseil de l'Union européenne pour une période de six mois qui se terminera en décembre, coïncidant avec la fin de la législature et la convocation d'élections générales. C'est à ce moment-là que sera décidé le sort de Pedro Sánchez en tant que président du gouvernement.
La présidence du Conseil de l'UE lui donnera beaucoup de visibilité avant les élections générales, histoire de faire oublier les derniers pactes avec les indépendantistes, en particulier sur le délit de sédition et celui de malversation, qui déplaisent à de nombreux socialistes. Reste à voir si les indépendantistes catalans ne continueront pas à faire parler d'eux en organisant un nouveau referendum sur l'indépendance de la Catalogne. Ce serait une mauvaise nouvelle pour Pedro Sanchez.
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