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"Drapeau de France": Carlos Garcia Alix à l'Institut français

carlos garcia alixcarlos garcia alix
Écrit par Monique Auxenfans
Publié le 8 mai 2018, mis à jour le 8 mai 2018

L'Institut français présente, jusqu'au 1er juin 2018, l'exposition "Drapeau de France - Pérez Ferrero : de l'Institut Français à Madrid au Collège d'Espagne à Paris (1936-1940). Toiles et archives pour ne pas oublier".

 

Carlos Garcia Alix rend hommage à son grand-père maternel, le journaliste Miguel Pérez Ferrero (1905-1978) réfugié en 1936, pendant 7 mois avec 800 autres personnes à l'Institut français de Madrid d'où il partit pour l'exil en mai 1937.  


Le thème de l'exposition est la guerre, l'exil du journaliste marqué par le drapeau français qui le protégea à Madrid et l'accueillit à Paris, à travers 25 tableaux, une centaine de documents, d'archives, de photos, d'articles de presse, etc...

En 1938, Miguel Pérez Ferrero publia à Paris "Drapeau de France" (qui a donné le nom de l'exposition), narrant ses expériences de réfugié à l'Institut français et au Collège d'Espagne de la Cité Universitaire de Paris où il était accueilli avec d'autres personnalités de la culture et du monde intellectuel espagnols : entre autres, l'écrivain Pio Baroja, le physicien Blas Cabrera, le peintre José Gutiérrez Solana ou encore le philosophe Xavier Zubiri.

En 1940, fuyant la France en guerre, il revient à Madrid où il collabora en tant que critique de cinéma et culturel, avec plusieurs revues telle que "La Gaceta Literaria" ou le journal "ABC". 

 

La mémoire de Pérez Ferrero nous aide aussi à reconstruire l’histoire de l’Institut français de Madrid entre 1936-1939 et celle du Collège d’Espagne à Paris entre 1937 et 1940

 

Les peintures de l'exposition sont conçues non comme une simple illustration de son périple mais plutôt comme une récréation imaginaire de ce que racontent les documents exposés.

Carlos Garcia Alix explique qu'il est "difficile de définir la couleur de l'oubli, du non-souvenir, elle est sans doute proche du gris, comparable à la cendre ou à la brume, presque toujours semblable à un voile. Le créér est plus compliqué. Je ne veux pas penser au drapeau de France en noir et blanc. Pour imprégner la toile, j'essaie d'inventer une non-couleur".

À travers cette exposition, l’artiste poursuit et recrée l’histoire de son aïeul dans le but de s’interroger sur un tissu de récits hérités d’un passé conflictuel.

La mémoire de Pérez Ferrero nous aide aussi à reconstruire l’histoire de l’Institut français de Madrid entre 1936-1939 et celle du Collège d’Espagne à Paris entre 1937 et 1940.

L’exposition évoque également le souvenir de bien d’autres personnages historiques qui ont croisé le chemin de Perez Ferrero.

Carlos Garcia Alix (León 1957) expose régulièrement son travail dans plusieurs galeries espagnoles. Ses œuvres se trouvent dans plusieurs musées (Biblioteca Nacional, Musée Patio Herreriano de Valladolid, Collection Testimonio de la Caixa, Musée d'Art Contemporain de Madrid, Collection Laboratoires Salvat de Barcelone, etc...). Il collabore également avec plusieurs publications liées au monde graphique et éditorial. Il est l'auteur du livre "Madrid-Moscou" (T Ediciones) deuxième prix décerné en 2003, par le ministère de la Culture, au Livre d'Art le mieux édité.

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