Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Comment un vaccin peut-il réduire votre risque de cancers liés au HPV ?

La vaccination contre le virus du papillome humain (HPV) réduit le risque de développer un cancer du col de l'utérus. Mais saviez-vous qu'elle réduit également le risque de développer d'autres types de cancers liés au HPV ?

Comment un vaccin peut-il réduire votre risque de cancers liés au HPV ?Comment un vaccin peut-il réduire votre risque de cancers liés au HPV ?
Écrit par Article Partenaire
Publié le 7 mars 2024, mis à jour le 7 mars 2024

Saviez-vous aussi que certains de ces cancers peuvent atteindre les hommes, et qu'il peut s’agir de cancers affectant la tête, le cou, l'anus ou les organes génitaux ? Pour savoir comment le dépistage du cancer du col de l'utérus et la vaccination contre le HPV pourraient, à terme, venir à bout du cancer du col de l'utérus, découvrez cette séquence en deux parties :

Mettre fin au cancer du col de l'utérus - Tout ce qu’il faut savoir

Poursuivez votre lecture ici si vous souhaitez savoir comment la vaccination peut limiter l’apparition de certains cancers, chez les femmes comme chez les hommes.

Anne, mère de deux enfants, a pris la décision difficile de subir une hystérectomie, peu avant ses 41 ans.

« Je ne savais vraiment rien du HPV », nous dit Anne à propos de la présence persistante d’un virus du papillome humain (HPV), qui lui causait des dysplasies de haut grade du col utérin, augmentant de ce fait son risque de cancer du col de l'utérus.

« C'est uniquement après mon dépistage et mes examens, quand j’ai appris que j'étais porteuse du HPV, que j’ai découvert que certains types de HPV peuvent entraîner certains types de cancer.

Malheureusement, des modifications importantes s'étaient déjà produites sur les cellules de mon col de l’utérus. J'ai donc fait retirer les cellules anormales. Mais comme j’étais toujours porteuse du HPV, des changements cellulaires se produisaient toujours dans mon col de l'utérus, augmentant les risques de cancer. »

Qu'est-ce que le HPV ?

Le HPV est un groupe de virus courants et asymptomatiques affectant la peau. Il n'existe pas de remède contre le HPV, mais il disparaît souvent de lui-même, sans causer de complications. Toutefois, certaines formes de HPV peuvent provoquer des changements cellulaires. S'ils ne sont pas traités, ces derniers peuvent devenir cancéreux, et être à l’origine de cancers du col de l'utérus, de l’anus, du pénis, de la vulve, du vagin ou de certains types de cancers de la bouche et de la gorge. Il peut également causer des verrues génitales, c’est-à-dire des excroissances indolores dans la région génitale.

Selon le Dr Jo Ruwende, consultant en santé publique et responsable du Programme de Dépistage et de Vaccination à Londres, n'importe qui peut être porteur d’un HPV sans le savoir.

 

Jo Rewunde
Jo Ruwende


« La plupart des gens vont contracter une forme ou une autre de HPV dans leur vie. Asymptomatique, ce virus est facilement transmissible par un contact intime de peau à peau.

« Certains sont surpris qu’on leur découvre un HPV, surtout lorsque la personne n'a pas eu de relations intimes ou de nouveau partenaire sexuel depuis plusieurs années. Mais le HPV peut rester latent dans l’organisme pendant de nombreuses années sans causer de problème. »

C'était le cas pour Anne : « J'ai contracté un HPV dans une relation antérieure qui s'était terminée plus de dix ans auparavant. Je n'avais aucun signe visible de HPV, donc aucun moyen de savoir que j’en étais porteuse. »

Réduire les risques de HPV

Le Dr Shelha Imtiaz-Umer, médecin généraliste dans les Midlands, souhaiterait faire comprendre aux gens les avantages d’une vaccination contre le HPV : « Il est important de se rappeler que, bien qu'il existe des traitements contre les effets d'un HPV à haut risque, tels que le cancer ou les verrues génitales, aucun traitement n'existe contre le HPV lui-même.

« Toutefois, le vaccin proposé aux jeunes leur offre une protection contre de nombreuses formes de HPV. Il réduit donc leur risque de développer des cancers des organes génitaux, de la bouche et de la gorge à cause d’un HPV.

Le Dr Ruwende renchérit : « Le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) offre la protection la plus efficace contre la plupart des formes de HPV. C’est la meilleure option pour réduire les risques de cancers associés. Bien qu'il ne protège pas contre toutes les variantes de ce virus, il pourrait néanmoins vous sauver la vie.

« Les femmes vaccinées doivent continuer à suivre des frottis de dépistages réguliers, le vaccin contre le HPV ne protégeant pas contre tous les types de HPV susceptibles de causer un cancer du col de l'utérus. Les tests réalisés pendant ce dépistage permettent de détecter tous les types de HPV à haut risque.

Obtenez votre vaccin contre le HPV

Le vaccin contre le HPV est administré en dose unique aux garçons et aux filles au cours de l’année où ils atteignent 12 ou 13 ans. La vaccination se fait soit à l'école, soit dans une clinique communautaire. Malheureusement, on observe un pourcentage plus faible de garçons vaccinés contre le HPV par rapport aux filles. Le Dr Ruwende, le Dr Imtiaz-Umer et Anne ont tous à cœur de voir cette statistique évoluer.

Le Dr Ruwende explique cet état de fait : « Comme 99 % des cancers du col de l'utérus sont causés par le HPV, les gens peuvent penser à tort que les femmes et les filles sont les seules à devoir s’en soucier. Mais le vaccin est destiné à tous et il est vital pour les protéger contre tout un panel de cancers. »

Les parents doivent se sentir libres de poser des questions sur le vaccin, dit le Dr Imtiaz-Umer : « Nous sommes là pour vous aider à prendre une décision éclairée lorsque vous recevez une demande d’autorisation pour la vaccination de votre enfant contre le HPV. Si vous avez des questions ou des préoccupations, parlez-en à un professionnel de santé de confiance. »

Anne est soulagée que son fils et sa fille soient tous deux vaccinés contre le HPV : « Ce vaccin est sûr et, associé aux dépistages, il pourrait faire du cancer du col de l'utérus une maladie révolue.

« Le fait qu'il puisse également prémunir mon fils et ma fille contre tant d'autres cancers a rendu cette décision facile. Après ce que j'ai vécu, la vaccination nous a apporté à tous un sentiment de sécurité. »

Peut-être avez-vous manqué votre vaccination contre le HPV ?

Si vous n'avez pas été vacciné contre le HPV, vous pouvez toujours le faire gratuitement chez votre médecin généraliste, à condition :

  • D’être âgé de 25 ans ou moins (pour toutes les filles et pour les garçons nés après le 1er septembre 2006),
  • ou bien d’être âgé de moins de 45 ans, si vous êtes né de sexe masculin, avez des rapports sexuels avec des hommes et fréquentez une clinique du VIH ou de santé sexuelle, car vous êtes alors plus à risque de contracter un HPV.

Le Dr Ruwende recommande vivement de rattraper sans tarder toute vaccination oubliée contre le HPV. « Il peut être tentant de la reporter jusqu'à ce que vous soyez en couple, ou après le Ramadan, Holi, Pâques ou après vos projets de vacances, mais ce n’est pas forcément nécessaire et cela augmente les risques d'oublis. »

Le Dr Imtiaz-Umer précise : « L'injection étant administrée dans le muscle, de nombreux experts assurent qu’elle ne risque pas d’invalider votre jeûne pour le Ramadan. Mais n’hésitez pas à faire part de votre inquiétude à votre imam le cas échéant.

« Si vous êtes enceinte, l’équipe qui vous suit à la maternité ou votre médecin traitant vous indiqueront le meilleur moment pour rattraper votre vaccination manquée. »

Si vous ne savez plus si vous ou votre enfant avez été vacciné contre le HPV, vous pouvez vérifier sur l'application NHS, ou demander à votre médecin généraliste. Plus d'informations sur la vaccination contre le HPV sont disponibles sur le site : HPV vaccine - NHS (www.nhs.uk).

La NHS a comme objectif d’augmenter le nombre de personnes vaccinées contre le HPV afin de réduire les cas de cancers liés au HPV. Cette initiative, combinée aux dépistages du cancer du col de l'utérus, pourrait permettre d’éradiquer ce cancer d'ici 2040.

Publié le 7 mars 2024, mis à jour le 7 mars 2024