

Le climat d’incertitude du Brexit pèse de plus en plus sur l’économie, notamment le secteur des start-ups. Jean Meyer, le fondateur de l’application de rencontre Once, a récemment publié une lettre ouverte dans laquelle il explique pourquoi il a décidé de quitter Londres pour installer ses bureaux à Paris.
L’impact immédiat du Brexit
L’entrepreneur est arrivé à Londres en septembre 2015 pour y développer sa start-up. A l’époque, il avait été séduit par la flexibilité du marché londonien et son attractivité pour un rayonnement international. Mais le vote pour le Brexit a rapidement impacté son activité, particulièrement sur l’aspect recrutement : “Pour une start-up, le recrutement c’est le plus important, souligne-t-il. Après le Brexit, on a cherché à recruter des profils plus expérimentés. La plupart des candidats trouvaient le projet passionnant et le salaire satisfaisant mais ne souhaitaient pas venir à Londres en raison des incertitudes. Ils préféraient gagner moins et être en France par exemple. C’est un discours qu’on a entendu souvent.” La start-up a ainsi mis plus de cinq mois pour trouver un nouveau directeur marketing.
“L’état d’esprit d’un pays fait toute la différence”
Jean Meyer reconnaît qu’organiser un déménagement est cher et compliqué, mais il ne regrette pas ce choix : “Le signal, l’état d’esprit d’un pays est ce qui fait toute la différence. Avec le Brexit les Britanniques ont envoyé un signal négatif. En France, ça a été l’inverse avec l’élection du président Macron. Ça nous a renforcés, on sent que la situation est plus positive qu’avant. On a été accueillis à bras ouverts par la French Tech.” Lui qui perçoit Paris comme le centre névralgique en ce qui concerne le secteur des ressources humaines estime que c’était le meilleur choix pour lui. Près de la moitié des 30 salariés de Once sont déjà installés dans les bureaux parisiens. Le reste devrait suivre majoritairement d’ici la fin de l’année.























