Malgré les nombreuses critiques à ce sujet, la vaccination contre le Covid-19 et contre la grippe pourrait être rendue obligatoire pour les 1,2 million d'employés à temps plein du NHS en Angleterre, à partir d’avril prochain.
Cette nouvelle mesure pourrait menacer les emplois du personnel de santé non-vacciné. Une décision du ministre de la santé Sajid Javid considérée comme « brutale” par les services de santé britanniques. Une annonce officielle est attendue ce jeudi.
Une décision qui risque d'entraîner une perte critique de personnel
Il semble que le Ministre de la Santé ait tenu compte des avertissements du NHS (National Health Service) et ait décidé de ne rendre obligatoire la vaccination du personnel qu’au printemps prochain. En période hivernale et en pleine recrudescence des cas quotidiens, cette mesure pourrait provoquer un manque critique de personnel. Chris Hopson, directeur général de NHS Providers, considère comme « risquée » cette « perte potentielle du personnel » dans un service « déjà sous une pression énorme et qui compte 93 000 postes vacants ». Il explique à The Guardian que «si une petite majorité des patrons d'hôpitaux soutiennent les jabs obligatoires, plus de 90% d'entre eux craignent que cela exacerbe le manque de personnel déjà endémique dans le service.»
En Angleterre, plus de 90 % du personnel du NHS a reçu au moins une dose de vaccin et un peu moins de 90 % en a reçu deux. « Nous ne pensons pas que rendre le vaccin Covid obligatoire pour les médecins soit nécessaire ou proportionné » a annoncé la professeure Helen Stokes-Lampard, présidente de l'Academy of Medical Royal Colleges et représentante de tous les médecins du Royaume-Uni. Elle juge ainsi cette mesure trop « sévère » et « dommageable » étant donnés les « véritables défis auxquels la main-d'œuvre du NHS est actuellement confrontée. »
Le vaccin déjà obligatoire pour les employés des maisons de retraites
Sajid Javid a déjà rendu la vaccination obligatoire pour le personnel des maisons de soins en Angleterre, à partir du jeudi 11 novembre. Faute de preuve d’une double dose de vaccin, toute personne travaillant dans une maison de retraite à cette date risque d'être licenciée. Environ 90% des 600 000 employés dans ce secteur auraient reçu leurs deux doses, laissant 60 000 personnes face à ce dilemme.
Des experts en soins sociaux ont déclaré que la contrainte pourrait conduire à la démission de plusieurs milliers d'employés, aggravant des pénuries toutes aussi présentes dans ces services.
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