ULEZ par-ci, ULEZ par-là, mais de quoi s’agit-il réellement ? Quelle est cette affaire qui secoue Londres depuis quelques semaines et surtout pourquoi voit-on de plus en plus de mouvements d’oppositions dans les rues de la ville. Une manifestante Anti-ULEZ a pu nous éclairer, en nous expliquant pourquoi elle souhaitait dénoncer la mesure.
Récemment, entre deux bus rouges et la cathédrale Saint-Paul à Londres, vous avez pu observer des manifestants dans les rues, tels que ceux-ci :
Diverses vagues de protestations ont éclaté dans différents quartiers de la ville, tels qu'Oxford Circus, Old Street, et même Camden, motivées par plusieurs raisons.
L’ULEZ : Késako ?
L'Ultra Low Emission Zone (ULEZ) est une initiative du gouvernement britannique visant à réduire la pollution de l'air en imposant des normes d'émissions strictes aux véhicules circulant dans certaines parties de la ville. Une mesure somme toute positive qui a des avantages évidents, comme l'amélioration de la qualité de l'air et la réduction des problèmes de santé croissants à Londres, liés à la pollution. En bref, le gouvernement veut inciter les gens à opter pour des véhicules plus propres et électriques.
Mais, évidemment, l'ULEZ est confronté à des critiques et ce depuis plus d’un mois. Certains estiment que les frais associés à l'entrée dans la zone sont excessifs, créant un gouffre financier pour les propriétaires de véhicules plus anciens. Ce n’est pas tout, les entreprises dépendantes de véhicules plus polluants craignent aussi que toute cette histoire affecte leurs rentabilités. Enfin, certains ont aussi questionné l'accessibilité des zones de la ville et l'impact sur le commerce local. En somme, pour les réfractaires, l'ULEZ est socialement injuste et l’initiative causerait une grosse perte financière pour les personnes à faible revenu.
Michelle. K, ANTI-ULEZ : “le gouvernement veut nous effrayer”
Au cours d'une interview pour l’occasion, une opposante à l'ULEZ, Michelle K. a exprimé ses préoccupations quant à l'initiative. Elle remet en question la nécessité de telles mesures témoignant : “Toutes ces initiatives sont basées sur de fausses informations destinées à effrayer les gens”.
L'intervenant explique que ce mouvement Anti-ULEZ prend de plus en plus de force, en se ralliant à des causes politiques : “Le gouvernement (et R. Sunak) veut nous effrayer ; nous faire croire des choses, mais nous devons nous réveiller à temps.” Ainsi, le mouvement est implanté à “Camden, Oxford Circus; Leicester Square Piccadilly Circus et près du London Bridge”, affirme la protestante.
Elle poursuit son raisonnement, expliquant qu’ULEZ ne serait qu’une “mascarade d’un gouvernement qui essaierait de profiter de sa population” : “ Dernièrement, ils ont voulu introduire de nouveaux masques, alors qu’on sait que tout est faux. Durant le Covid, des tas de gens n'en ont pas porté et ils ne sont jamais tombés malades. Les gens tombent malades parce que vous les effrayez avec vos paroles.”
L’ULEZ au sein du contexte politique et des débats actuels
La semaine dernière, le mouvement Anti-ULEZ a été au cœur des discussions politiques, notamment en raison de l'intervention de Rishi Sunak.
A Londres, l'extension controversée de la taxe pour véhicules polluants entre en vigueur
Les tarifs et les taxes liés à l'ULEZ font débat, avec des appels à une révision des frais pour les rendre plus abordables pour certaines personnes. Cependant, d'autres estiment que des tarifs plus élevés sont nécessaires pour encourager la transition vers des véhicules plus propres et lutter efficacement contre la pollution.
Entre préoccupation environnementale et politique, l'ULEZ n’a pas fini de faire parler, d’autant qu’il jouera un rôle prépondérant dans les discussions politiques à l'approche des élections législatives de 2024, au Royaume-Uni, reflétant les tensions entre la nécessité de lutter contre la pollution et les préoccupations économiques des citoyens.
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