Le projet de l’agence britannique Aria : refroidir la Terre pour gagner du temps

Refroidir artificiellement la planète Terre

L’agence publique britannique Aria, Advanced Research and Invention Agency, vient d’allouer près de 67 millions d’euros à des projets de recherche visant à tester des techniques de géo-ingénierie solaire. L’objectif ? Refroidir la planète Terre pour limiter les effets du réchauffement climatique.

Comment fonctionne la géo-ingénierie solaire ?

La méthode envisagée consiste à injecter, à environ 20 kilomètres d’altitude, des particules de soufre et de calcite. Celles-ci formeraient un voile dans la haute atmosphère, capable de réfléchir une partie des rayons solaires, imitant les effets climatiques d’une éruption volcanique.

Des risques environnementaux considérables

Mais cette technique suscite de nombreuses inquiétudes. En 2021, une équipe de chercheurs d’Harvard avait dû abandonner un projet similaire face à une vive opposition. Les critiques dénoncent notamment le risque de détourner l’attention des efforts indispensables de réduction des émissions de CO2.

Certains scientifiques alertent aussi sur les effets secondaires potentiels : déstabilisation des régimes de précipitations, modification des vents, impacts sur l’ensoleillement agricole, destruction de la couche d’ozone… Sans parler des inégalités géopolitiques que pourrait entraîner un tel bouleversement climatique.

De plus, l’interruption brutale de ce processus pourrait entraîner une hausse soudaine et violente des températures mondiales. 

La détermination des climatologues britanniques

Malgré ces incertitudes, les climatologues britanniques engagés dans le projet défendent leur démarche. Selon eux, il faut anticiper l’éventualité d’un seuil de bascule climatique irréversible, comme l’arrêt du Gulf Stream. Ils affirment que dans ces circonstances, il faudra disposer d’une solution d’urgence, même imparfaite.