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Les travailleurs européens indispensables à l’industrie britannique ?

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 9 août 2017, mis à jour le 9 août 2017

 

 

Les immigrés européens représentent plus de 20 % de la main d'oeuvre dans 18 industries britanniques. C'est ce qui ressort d'une analyse des chiffres de l'ONS (Office for National Statistics) menée par le syndicat GMB. Cette étude révèle quels secteurs de l'industrie britannique souffriraient le plus d'une réduction de l'immigration européenne vers le Royaume-Uni.

 

 Les secteurs dépendants des travailleurs européens

Près de la moitié - 47,6 % - des employés du secteur de la transformation et de la mise en conserve de fruits et légumes proviennent de pays membres de l'Union Européenne (UE). Dans l'industrie de la viande, la main d'oeuvre européenne représente 44,4 %. Pour l'industrie du traitement du poisson, c'est plus d'un tiers - 37,6 %. Dans l'agriculture, la part de travailleurs de l'UE dans ?la récolte de cultures non-vivaces? avoisine les 35 %. Outre le secteur industriel, les Européens occupent 230 000 des 1,7 million d'emplois dans l'hôtellerie et la restauration, soit 13,5 %. Ces secteurs seraient donc les premiers touchés par l'étau migratoire potentiellement mis en place après le Brexit.

Vers un ?Brexode? des travailleurs européens ?

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Le gouvernement britannique insiste et répète que les travailleurs européens vivant au Royaume-Uni auront la possibilité d'y rester post-Brexit. Mais d'aucuns craignent que ces travailleurs décident de partir une fois le pont-levis migratoire levé en 2019. Une étude menée par le cabinet Deloitte a révélé que près d'un tiers des travailleurs non-britanniques (36 %) envisage de quitter l'île au cours des cinq prochaines années, soit 1,2 million d'emplois (sur 3,4 millions de travailleurs immigrés au total selon l'ONS). Selon cette même étude, le chiffre est porté à 47 % chez les travailleurs hautement qualifiés.Pour Jimmy Buchan, directeur de la Scottish Sea Food Association,  il faudrait, après le Brexit, permettre un flux libre de travailleurs pour les secteurs en demande de main d'oeuvre. Cette ouverture temporaire des frontières se ferait au cas par cas, selon les besoins.

Antoine Engels @AntoineEngels, www.lepetitjournal.com/Londres, le 9 août 2017

 

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Publié le 9 août 2017, mis à jour le 9 août 2017