Au coin de Porto Bello road, une petite librairie de voyage va disparaître. The Travel Bookshop est pourtant un lieu iconique de la ville de Londres : le décors du film Coup de foudre à Notting Hill
(Crédits: Laurène Casseville)
A l'écart de la horde des touristes et glaneurs d'antiquités de Notting Hill, The Travel Bookshop est LE lieu symbolique du romantisme à Londres. Sa façade bleu azur ne trompe personne, c'est bien celle où Hugh Grant rencontre Julia Roberts dans le film de Richard Curtis Coup de foudre à Notting Hill. Hugh Grant joue alors le rôle du propriétaire de cette échoppe et Julia Roberts celui d'une star d'Hollywood. Une histoire d'amour très british, un "Rom Com" comme disent les Anglais où tout commence dans cette librairie devenue dès lors mythique.
Après 32 ans d'activité son propriétaire a cédé son magasin. La faute à la récession économique mais surtout à la vente sur internet. Sarah Anderson habite au dessus de la librairie. Elle a dirigé le magasin pendant un temps et possède l'immeuble. Pour elle, il n'y a pas de doute, "les grandes surfaces bradent tellement les prix des livres que les librairies indépendantes ne peuvent pas concurrencer. La vente en ligne a aussi eu un effet dévastateur pour le Travel Bookshop".
(Crédits: Laurène Casseville)
"Save the Travel Bookshop"
Lorsque le propriétaire de la librairie, Simon Gaul a annoncé la vente du magasin, une armée d'écrivains britanniques se sont alors levés pour tenter de sauver ce lieu. En tête de ce mouvement, Olivia Cole, du magazine GQ. Cette journaliste a médiatisé l'affaire et a cherché des soutiens. Richard Curtis et l'acteur américain Alec Baldwin ont même répondu à son appel "Save the Travel Bookshop". L'idée d'Olivia était de transformer ce lieu en un centre littéraire pour tous, animé par des bénévoles. Mais le calendrier a eu raison de la journaliste et le magasin est aujourd'hui en liquidation.
Pourtant, "la bataille n'est pas encore finie", explique Olivia Cole dans la presse britannique. La journaliste négocie avec des investisseurs pour tenter un sauvetage in extremis. En attendant des curieux flânent toujours dans les parages pour prendre une photo, un cliché d'un petit bout de romantisme. Un cliché qui prendra peut être avec le temps une certaine valeur.
Laurène Casseville (www.lepetitjournal.com/londres) mardi 24 octobre 2011
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