Dans les rues désertées et jonchées de déchets pendant le confinement, Hector Laine a décidé de suivre sa conscience écologique et de fonder Clean It, une association qui organise des marches pour ramasser les déchets dans la capitale britannique. Une action simple, mais qui porte un véritable engagement environnemental et social. Le projet a même traversé les frontières pour se développer en Tanzanie. Lepetitjournal.com vous propose de découvrir ce projet inspirant qui nous montre bien que chacun peut faire la différence !
Un confinement qui inspire les consciences écologiques
Encore lycéen, Hector Laine prend la décision de lancer sa propre association, Clean It ! L’idée germe pendant le confinement. En pleine pandémie, les autorités britanniques limitent les déplacements de leurs citoyens à une heure par jour. Un temps que Hector optimise rapidement : “Quand je sortais prendre l’air pour marcher, je voyais tous ces déchets qui jonchaient les rues, alors qu’elles étaient désertes." Face à ce constat, il prend l’initiative et l’habitude de les ramasser.
Mais Hector ne s’arrête pas là. Bien vite, il invite ses amis et sa famille à se joindre à lui et à profiter de cette sortie quotidienne pour ramasser les déchets dans les rues de Londres. Et pourquoi ne pas populariser cette initiative en créant une association ?
Clean It : allier engagement écologique et lien social
Pour Hector, Clean It repose sur une action à la fois simple et conviviale. En organisant des marches hebdomadaires, il ambitionne de réunir des personnes de tous horizons et de tous âges pour nettoyer les rues londoniennes. Grâce à leur compte Instagram, mais surtout au bouche-à-oreille, le collectif écologique motive et rassemble “par l’exemple”, notamment les jeunes. L’objectif ? “Créer un véritable esprit de communauté, inspirer d’autres initiatives à travers le monde et faire de cette action une habitude collective.”
Protéger l’environnement à l’échelle globale grâce à des actions locales
L’initiative proposée par Clean It permet aux Londoniens de s’engager à leur échelle pour la protection de l’environnement. Hector explique : “La plupart du temps, nous sommes alertés virtuellement sur les conséquences du réchauffement climatique. Or, cette action très simple, qui ne nécessite que des gants et d’un sac-poubelle, pourrait être généralisée pour avoir un impact local direct : des rues plus propres et un environnement plus sain.”
Au-delà de cette prise de conscience, Clean It permet à ses volontaires d’agir concrètement. Hector précise : “Je préfère l’action aux grands discours. Même lors des conférences sur l’environnement, nous apprenons, mais faisons-nous vraiment une différence ?”
Quant à la responsabilité collective, il est catégorique : “Les dirigeants mondiaux ont un rôle clé concernant l’environnement, mais à notre échelle, nous devons agir directement. Plutôt que d’envoyer des mails à Trump pour lui demander de rejoindre les accords de Paris, nous pouvons faire une différence au niveau local.”
“Les dirigeants mondiaux ont un rôle clé concernant l’environnement, mais à notre échelle, nous devons agir directement. Plutôt que d’envoyer des mails à Trump pour lui demander de rejoindre les accords de Paris, nous pouvons faire une différence au niveau local.” Hector Laine, fondateur de Clean It
Une initiative plus populaire au Royaume-Uni qu’en France ?
Pour Hector, le constat est sans appel, le succès de l'association est bien plus marqué à Londres qu’en France. Il attribue cette différence à des facteurs culturels : “Au Royaume-Uni, les gens sont plus enclins à soutenir des initiatives et des projets. En France, il est plus difficile de motiver les gens à s’engager.”
Le système académique britannique joue aussi un rôle clé selon lui : “À l’université, nous avons seulement huit heures de cours par semaine, ce qui nous laisse le temps de nous investir dans des projets parallèles.” La prise de conscience environnementale semble également plus forte chez la jeune génération : “Je fais partie de l’association des entrepreneurs de King’s College London. Tous ses membres ont un projet entrepreneurial lié à la protection de l’environnement.”
Clean It s’exporte en Tanzanie : un modèle qui fait école
Le concept de Clean It a même dépassé les frontières britanniques et a été adopté à plus de 7.500 kilomètres de Londres, en Tanzanie !
Edwine, le correspondant d’Hector, a pris l’initiative de créer une branche locale de Clean It dans son pays. Avec l’aide de nombreux volontaires, principalement des jeunes, il organise des collectes de déchets, la plantation d’arbres et le nettoyage de plages. La collaboration avec des institutions scolaires et universitaires permet de sensibiliser davantage et d’attirer toujours plus de bénévoles.
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