Ricard organisait son concours de pétanque, dimanche 14 Juillet au coeur de Londres. Un évènement festif à destination des nombreux Français expatriés, mais pas seulement
(photos Thomas Lepresle, Magali Brutel - lepetitjournal.com)
Il ne manquait que les cigales. Le temps d'un dimanche, le cadre idyllique de Battersea Park avait en effet de faux airs de Provence. Le Ricard Pétanque Tournament organisé par la fameuse marque de spiritueux a réuni des centaines d'amateurs (170 triplettes), trop heureux de pratiquer ce sport labellisé frenchy en plein c?ur de Londres.
11h30 : le coup d'envoi est donné, pas de temps à perdre. Les différentes équipes se défient sur la vingtaine de pistes aménagées à l'ombre des grands arbres. Et ça rigole déjà. "On est venu pour gagner, c'est la victoire ou rien", prévient Patrick, grandes lunettes de soleil et chapeau vissé sur la tête, sous le regard amusé de sa femme. Traduisez : on vient pour s'eclater, rien à faire du résultat. C'est d'ailleurs l'état d'esprit de l'ensemble des équipes. Restaurateurs, traders, informaticiens ou boulangers, jeunes ou moins jeunes, tous ces Français de Londres sont venus pour se détendre.
Sur la piste 11 les adversaires se jaugent, se chambrent gentiment. Certains ne peuvent s'empêcher de donner des conseils. "Attends Deb, hang on, hang on !", lance un joueur, parti dans de grandes explications tactiques. Mais Deb n'en a cure, et lance sa boule comme elle l'entend. Celle-ci embrasse le cochonnet, le coup parfait ! D'autres, un brin moins adroits, tentent un carreau. La cible est ratée, mais pas le verre Ricard posé juste à côté. Ce sera le grand classique de la journée.
Une journée placée sous le signe de la mixité. Entre hommes et femmes d'abord, comme le prouvent les nombreuses joueuses présentes. Mais aussi entre Français et Anglais. Les dialogues s'apparentent bien souvent à un savoureux mélange des langues. "Vas-y Pascal, shoot it, shoot it !". Liam, qui est venu avec des amis français, avoue ne pas connaître grand-chose à la pétanque. Son équipe vient d'ailleurs de faire Fanny (perdre sans marquer le moindre point), mais peu importe, "at least we have the hat", plaisante-t-il en montrant le fameux bob Ricard.
Vers 13h les pistes se font moins fréquentées, appel de l'estomac oblige. C'est l'heure de faire la queue chez le traiteur. Au choix : sandwich, quiche, tartelettes ou French sausages, à la bonne franquette. Sans oublier la sacro-sainte baguette si réputée en Angleterre. Sur les grandes pelouses de Battersea Park, on pique-nique en famille ou entre amis, on profite du soleil, propice au farniente. Le groupe de musique traditionnelle qui rythme la journée donne à l'ensemble une petite atmosphère "Amants de St-Jean".
Pendant ce temps la compétition continue. L'ambiance a beau être bon enfant, les joueurs ne lâchent rien. Et les ancestrales rancoeurs franco-anglaises remontent à la surface. Inévitablement. "Alors là, vous n'allez pas nous refaire Trafalgar", promet une équipe de Français hilares, à leurs adversaires anglais également ravis. Entre meilleurs ennemis, même à la pétanque, Napoléon n'est jamais bien loin.
Thomas LEPRESLE. (www.lepetitjournal.com)
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