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Cristèle Alves Meira, réalisatrice franco-portugaise, marraine de MaisFRANÇA 2023

MaisFRANÇA, dans la continuité de la Saison Croisée France-Portugal 2022 est une nouvelle saison pour continuer en 2023 à présenter au public portugais la création contemporaine française. La programmation de cette première édition a lieu de mai à novembre et Cristèle Alves Meira, réalisatrice franco-portugaise en est la marraine. Lepetitjournal l' a rencontrée et elle a répondu à quelques questions lors de la présentation de la programmation MaisFRANÇA.

Cristele Alves Meirta réalisatrice de Alma VivaCristele Alves Meirta réalisatrice de Alma Viva
©M.J. Sobral
Écrit par Marie Sobral
Publié le 26 juin 2023, mis à jour le 27 juin 2023

Lepetitjournal : Que représente pour vous être la marraine de cette saison ?

Cristèle Alves Meira : Je suis très heureuse de pouvoir être la marraine de cette saison. Je suis réalisatrice née en France de parents portugais et j'ai donc une relation très particulière avec ces deux pays. Je me sens à la fois portugaise et française et je suis bien dans l'ADN de ce que représente MaisFrança, il me semblait que j'étais bien placée pour pouvoir parrainer cet événement. J'étais très heureuse que Giusi Tinella et l'Ambassadrice de France pensent à moi pour cet événement. Et du coup, je vais d'ailleurs avoir l'opportunité de présenter un focus sur mes courts-métrages et mon long-métrage au moment de la Festa du cinéma français. Donc c'est formidable.

Allez-vous suivre la programmation de MaisFrança?

Je n'accompagnerai pas la programmation. J´ai été invité comme marraine afin qu´un visage d'une artiste soit associé à la programmation. Je suis un visage mais aussi une figure qui représente l'interdisciplinarité. Dans mon cas, je viens du théâtre, ensuite je suis passée au cinéma, comme vous le savez, je suis en France et au Portugal, donc ma présence est plutôt symbolique. Je serai présente au moment de ce focus qui m'a été proposé au moment de la Festa du cinéma français.

Que vous inspire la programmation de MaisFrança ?

Je la trouve extrêmement riche, intéressante. J'ai très envie et curieuse de voir le spectacle de Preciado et de ce concert d´Ikeda du compositeur japonais, et puis plein d'autres choses, des spectacles vivants, des arts visuels. Je ne vis pas au Portugal donc je ne pourrais pas tout voir malheureusement, mais je sais que je serai là un peu en octobre et peut-être en novembre donc je ne manquerai pas certains événements.

Est-ce que vous avez des projets actuellement ?

Mon premier long métrage continue encore sa carrière, même s'il a commencé déjà il y a un an au Festival de Cannes. Encore hier, j'étais à Madrid parce que le film sortait en Espagne. Récemment, on a reçu six prix aux Premios de cinema português Sophia. Donc si vous voulez mon actualité, c'était encore la promotion d'Alma Viva. Ça va se terminer bientôt et donc je suis en train déjà de commencer l'écriture d'un prochain long-métrage qui lui aussi prendra son ancrage entre la France et le Portugal, parce que je m'inspire de la vraie vie d'une femme qui a émigré dans les années 70, un peu à l'image de mes parents. Cette fois-ci, ça se passera plus en France, parce que j'aime bien l'idée de faire un film contre un autre. Mon premier long métrage, se situe dans mon village au Portugal, dans la région de Trás-Os-Montes, donc plutôt dans une ambiance très rural. Et là, pour le prochain, le deuxième, j'imagine quelque chose peut-être de plus citadin à Paris, mais toujours en lien quand même avec cette bi-nationalité, cette immigration, cette culture portugaise qu'on quitte de façon forcée.

C´est un thème qui vous tient à cœur ?

C´est un thème qui fait partie de mon histoire, c'est l'histoire de mes parents, c'est mon histoire depuis que je suis petite, je reviens plusieurs fois par an au Portugal, j'ai ces deux langues, j'ai cette double culture, c'est une vraie richesse. Il y a quelques films qui se font, mais de mon point de vue, avec un angle qui a des racines portugaises on n'est pas si nombreux à le traiter, donc je sens que je suis légitime et qu'il faut raconter ces histoires là, aussi parce qu'elles ne sont pas très racontées, donc il y a plein d'histoires à raconter et puis souvent quand on est cinéaste c'est plus simple de raconter des choses qui nous sont familières, en tout cas dans mon cas j'aime bien raconter ce qui me parle.

 

MaisFRANÇA : Une Saison de la création contemporaine française au Portugal

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