MaisFRANÇA : "une saison exigeante, généreuse et pleine d'humanité"

De mai à novembre de cette année se déroule MaisFRANÇA, une saison culturelle riche en événements qui fait suite à la saison croisée France-Portugal et présente au public portugais la création contemporaine française. "Une saison exigeante, généreuse et pleine d'humanité" selon Giusi Tinella, Attachée de coopération culturelle et audiovisuelle auprès de l´Ambassade de France au Portugal. Celle-ci s´est entretenue avec Lepetitjournal à l´issue de la présentation de la programmation  de MaisFRANÇA.

Lepetitjournal : Que représente pour vous cette saison MaisFrança ?  

Giusi Tinella : J'étais auparavant à l'Institut français à Paris, où j'ai pu déjà expérimenter toute la richesse de la création contemporaine portugaise et voir comment, en arrivant ici, je pouvais contribuer à démultiplier les possibilités des partenariats et des collaborations avec la France. En venant au Portugal j'étais heureuse aussi de retrouver par le biais de ce projet un certain nombre de partenaires portugais avec qui j'avais travaillé auparavant et qui travaillent vraiment au cœur d'un projet qui est un projet avec des choix très risqués, des choix qui valorisent une culture qui est ouverte, aventureuse, européenne, et qui n'est pas du tout une culture formatée, une culture du divertissement, mais une culture très exigeante et qui s'ouvre à toute la complexité du vivant.

Est-ce que cette saison a influencé votre choix de venir au Portugal ?

C'est vrai que je suis arrivée à un moment clé, c'est-à-dire que je connaissais la richesse que le Portugal pouvait offrir en matière d'art contemporain, de culture contemporaine. J'ai vu les résultats, le bilan de la saison croisée France-Portugal qui a été formidable et j'ai été d´une certaine façon séduite par le défi de pouvoir continuer dans cet élan et de poursuivre le développement d´une politique, d´une posture d´élargissement des relations, de consolider tous ces liens et de les enrichir. Je remercie toutes les institutions qui nous ont fait confiance dans la conception de ce programme, donc en premier lieu l'Institut français à Paris qui nous accompagne avec un soutien très important pour pouvoir développer ce programme. Les mécènes aussi et bien sûr l'ambassadrice qui nous a fait confiance dans le choix des opérateurs et des projets.

Du point de vue financier comment se fait le montage financier des projets ?
Il fallait vraiment se présenter comme des interlocuteurs crédibles et accompagner les opérateurs portugais avec un réel engagement financier. On soutient donc les projets à hauteur de 20 ou 30 %, et on peut compter que, hormis la fête de cinéma français, qui est un projet phare et qui constitue un peu la colonne vertébrale de l'Institut français du Portugal, il y a eu un budget de 80 000 euros qui a été employé pour pouvoir aussi diversifier les projets, les accompagner et les rendre visibles. Et on a aussi fait des efforts au niveau de la communication auprès d'un nouveau public. Parce que notre souhait aussi c'est non seulement d'accompagner les opérateurs, mais d´aller aussi à la rencontre, à travers les opérateurs, de nouveaux publics qui s'intéressent à la création française.

Il y aura t´il une présence de MaisFrança sur tout le Portugal ?

Notre défi, c'est bien sûr d'avoir une attention particulière à cet axe fort qui est Lisbonne et Porto mais aller aussi dans d'autres villes comme Braga, Odemira, Évora ou Aljezur.  

Selon vous quel est le point fort de cette saison ?

Moi je trouve que c'est une saison exigeante, une saison généreuse et pleine d'humanité qui révèle vraiment ce à quoi on doit, aujourd´hui, faire attention c'est-à-dire l'écologie, le développement durable, une meilleure égalité, une meilleure diversité et je pense que les projets de cette saison le mettent en exergue. Donc toutes les productions vont dans ce sens ainsi que l'engagement des opérateurs avec qui nous avons choisi de travailler.

Avez-vous un petit faible pour un événement en particulier?

Je pense que dans tous les domaines il y a des événements intéressants, mais c'est sûr que j'ai un petit faible pour ce qui est du festival Alkantara parce que déjà le nom me plaît beaucoup car en arabe ça veut dire le pont, et tout ce que nous essayons de faire c'est de construire des ponts durables.

MaisFRANÇA : Une Saison de la création contemporaine française au Portugal