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25 novembre : Journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

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© Museu de Aljube
Écrit par Luana Oliveira
Publié le 24 novembre 2021, mis à jour le 25 novembre 2021

Aujourd'hui, le 25 novembre nous célébrons la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, instaurée en 1999 par l'ONU en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes politiques dominicaines exécutées sous le régime autoritaire de Rafael Trujillo le 25 novembre 1960. L'Assemblée Générale des Nations Unies a adopté en 1993 la Déclaration de l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
 

Les chiffres sur la violence à l'égard des femmes

Les données et chiffres actuels liés aux études faites sur la violence à l'égard des femmes, notamment en hausse depuis la pandémie de COVID-19, sont plus que jamais alarmants. Selon l'ONU, à l'échelle mondiale, 1 femme sur 3 fait l'objet de violences. Toutes les 7 minutes en moyenne, une femme est victime d'un viol ou d'une tentative de viol. L'OMS estime que pas moins de 35% des femmes dans le monde ont subi au moins une fois des violences physiques et/ou sexuelles infligées par un partenaire intime, ou par une tierce personne. Cette réalité a pour conséquence l'augmentation du nombre de dépressions, d'avortements et de contamination par le VIH chez ces femmes. Chaque jour 137 femmes en moyenne sont victimes d'homicide par un membre de leur famille. D'autres formes de violence doivent également être prises en compte telles que les mutilations génitales féminines, le trafic d'êtres humains, les mariages forcés de jeunes filles mineures ou encore un accès limité à l'éducation et aux droits humains.


La campagne « Oranger le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l'égard des femmes ! »

Alors que de plus en plus de lois visent à la protection des femmes et des filles, ce phénomène reste un fléau dans notre société puisque beaucoup de femmes choisissent de souffrir en silence par honte ou peur des répercussions, leurs bourreaux restant ainsi souvent impunis. Cette année encore a lieu une campagne internationale de sensibilisation lancée par l'ONU sur le thème « Oranger le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l'égard des femmes ! ». 16 jours d'activisme sont prévus à partir d'aujourd'hui, au cours desquels de nombreux événements publics auront lieu, mettant en scène depuis 2014 la couleur orange, indicateur symbolique de la nécessité d'un monde libre de violence.


En France : « Nous Toutes »

En France, l'association « Nous Toutes » a entamé depuis le 20 novembre - journée mondiale de protection de l'enfance et journée internationale du souvenir trans -, des marches et rassemblements solidaires, afin de mettre en lumière des solutions contre les violences faites aux femmes, aux enfants et aux personnes trans. Les enjeux de ces solutions sont d'une extrême importance, puisque nombre d'objectifs de développement durable (ODD) sont en lien avec l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Ils visent entre autres la réalisation de l'égalité entre les sexes et des droits fondamentaux des femmes et des filles.


À Lisbonne : exposition « Mulheres e Resistência – « Novas Cartas Portuguesas » e outras lutas »

À Lisbonne, au « Museu de Aljube »  nous retrouvons jusqu'au 31 décembre 2021, l'exposition « Mulheres e Resistência – « Novas Cartas Portuguesas » e outras lutas », qui met en lumière la contribution d'une des œuvres pionnière de la littérature féminine portugaise, pour l'histoire des femmes. Dans Novas Cartas Portuguesas publiées en 1972 et inspirées de l'œuvre française « Lettre portugaises », Maria Isabel Barreno, Maria Teresa Horta et Maria Velho da Costa, dénoncent l'oppression des femmes exercée depuis les années 30 jusqu'au 25 avril, au sein d'un gouvernement autoritaire et antipluraliste. Alors que les trois auteurs décrivent majoritairement le corps, comme métaphore de toutes les formes d'oppression encore invaincues contre la femme, leur publication fait face à la Censure, jugée comme « contenu irrémédiablement pornographique atteignant à la morale publique ». Le procès des « Três Marias » a notamment, dans les années 70,  enclenché une vague néo-féministe qui a dépassé les frontières portugaises, incitant les femmes à s'affirmer en tant qu'être à part entière et à refuser les violences à leur insu. Ce n'est qu'après la Révolution de 1974, que les trois femmes seront acquittées. Leur ouvrage nous incite à préserver une conscience sociale sur la violence, l'injustice et les nombreuses inégalités, c'est là un héritage à préserver qui a été laissé par ces militantes féministes portugaises.

 

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