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Entreprendre ? Le choix d’une « maman expat-preneuse » aux Philippines

Marine Broux maman entrepreneuse expatriée entreprendre à l'étrangerMarine Broux maman entrepreneuse expatriée entreprendre à l'étranger
Écrit par Alhéna Domela
Publié le 7 avril 2019, mis à jour le 8 avril 2019

Il y a un an, Marine Broux s’envole pour Manille. Mère de deux enfants en bas âge, elle quitte Paris et son poste pour suivre son mari. Ce changement de vie radical lui offre une nouvelle opportunité : créer sa propre entreprise, « Tout un petit monde ».  

« Tout s’est fait très rapidement. Mon mari a eu l’opportunité de repartir vivre à l’étranger en obtenant un poste de directeur financier aux Philippines. On a accepté mais on a dû organiser notre départ en moins de deux mois, c’était assez intense ! ». Malgré ce court laps de temps, Marine Broux accueille cette nouvelle avec joie. Le couple attendait depuis plusieurs années une proposition de travail à l’étranger. Et plus particulièrement en Asie. « On avait orienté notre volonté et envie vers l’Asie parce qu’on connaissait bien. On aime beaucoup ce dynamisme et cette croissance dans l’économie », précise-t-elle.

Manille Philippines

Fille d’hôtesse de l’air, Marine Broux a le goût du voyage et de l’aventure. Dès sa majorité, la jeune femme part en voyage itinérant. Ses études en gestion, marketing et en commerce international lui permettent de vivre dans différentes régions du monde telles que la Californie ou Singapour. Une fois diplômée, elle travaille à Shanghai puis à Séoul avant de revenir à Paris. Nostalgique de ces années passées en Asie, la Française n’hésite pas à quitter son emploi pour suivre son mari dans un pays qu’elle ne connait presque pas. « Quand on vivait en Chine, on a été une fois ou deux aux Philippines pour faire de la plongée sous-marine. Manille, c’est très différent, c’est moins glamour ! », confie-t-elle. Mère de deux jeunes enfants, elle part sans inquiétude avec eux: « On m’a vite rassuré sur l’aspect santé, les hôpitaux sont tout à fait corrects. Autrement, je ne voyais que des avantages pour eux. Ils allaient découvrir autre chose et apprendre l’anglais ». Mais elle appréhende quant à son avenir professionnel : « J’étais inquiète sur ce que j’allais faire, ce départ était une nouvelle page blanche ».

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« En France, je n’ai jamais osé passer le cap »

A son arrivée à Manille en février 2018, Marine Broux découvre un nouveau style de vie, « un peu à l’américaine ». La jeune expatriée s’adapte très vite grâce à la communauté française sur place: « Elle est très petite mais solidaire et très accueillante. Les femmes qui ne travaillent pas ou qui sont suiveuses au départ s’entraident. J’ai pu les rencontrer assez tôt et je ne me suis pas trop sentie seule » raconte-t-elle. Une fois bien installée, la Française s’interroge sur son futur professionnel. « C’était l’occasion de prendre du recul pour savoir ce qui me plaisait vraiment. Je ne voulais pas rechercher un travail. C’est là que l’entrepreneuriat a pris tout son sens. En France, je n’ai jamais osé passer le cap car il y a plus de contraintes financières ».

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Après avoir suivi un coaching de formation et parcouru de nombreux livres sur le développement personnel, Marine Broux s’est lancée à 34 ans dans une nouvelle aventure. Depuis un an, la Française travaille à temps plein pour créer sa microentreprise « Tout un petit monde ». Son site internet propose aux parents en France, expatriés ou francophones, un kit numérique en ligne imprimable pour leurs enfants. Grâce à un abonnement, ils reçoivent tous les mois des jeux, des recettes et des énigmes pour découvrir un nouveau pays. « Je souhaite faciliter la vie des jeunes parents qui cherchent des activités à faire avec leurs enfants. C’est un kit clé en main qui permettra d’éveiller la curiosité des enfants sur le monde de manière ludique. Ça change du parc et des jeux qui sont à la maison avec lesquels on n’a plus envie de jouer !», explique la chef d’entreprise. Lors de la réception du premier kit, les enfants se voient confier une mission : « Tout part d’un faux testament. On apprend que Magellan n’a pas réussi à finaliser son tour du monde mais il intime à ses équipes de continuer le tour du monde à sa place ».

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Une entreprise française aux Philippines

Avant de créer son entreprise, Marine Broux a réfléchi à de nombreuses alternatives. L’entreprise sera-t-elle française ou philippine ? Développer une affaire à Manille pour une expatriée comprend beaucoup de contraintes comme s’associer à une personne locale. Elle opte finalement pour la création d’une microentreprise en France : « J’ai aussi choisi ce système parce que la France est pour moi un point d’ancrage. Je ne sais pas combien de temps je vais rester aux Philippines ». Elle travaille cependant avec des prestataires locaux même si la communication n’est pas toujours simple avec les développeurs philippins : « Ici, ils n’aiment pas avouer qu’ils n’ont pas la solution, ils préfèrent attendre la dernière minute pour nous le dire. Je ne suis pas compétente techniquement, alors ce n’est pas facile de s’en rendre compte ». Elle assure seule toutes les autres tâches: « Dans mes précédents postes, j’ai toujours eu une part importante d’autonomie et j’étais multitâche. Je suis contente de retrouver ce côté couteau suisse ».

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Petit à petit, grâce un « travail de petite fourmi », Marine Broux tente de faire connaître son site internet. Les abonnements seront disponibles dès le 1er mai 2019 mais il est déjà possible de s’inscrire à la newsletter et de bénéficier gratuitement d’un premier kit. Par quel pays les équipes de Magellan commenceront-elles leur voyage ? « C’est une surprise ! ».

Découvrez son site internet, sa page Facebook ainsi son compte Instagram pour plus d'informations. 

Photo Alhéna Domela (1)
Publié le 8 avril 2019, mis à jour le 8 avril 2019
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