

Les dirigeants communistes du Laos ont choisi Bounnhang Vorachith pour diriger le parti alors que le pays assume cette année la présidence tournante de l'ASEAN.
Bounnhang, âgé de 78 ans, a été retenu pour le poste de secrétaire général du parti, ont reporté les médias d'état vendredi. Il succède à Choummaly Sayasone, 79 ans, qui a démissionné après dix ans au pouvoir.
Les analystes avaient prédit cette nomination. Ils affirment qu'il est peu probable que le nouveau leader change la politique répressive du gouvernement.
"C'est un loyaliste, un ancien révolutionnaire et un fin politicien, qui ne va pas changer de cap - ou changer quoique ce soit - sur cette problématique" a déclaré Martin Stuart-Fox, un spécialiste de l'histoire du Laos et professeur australien à la retraite.
Les dirigeants politiques actuels du Laos contrôlent cette nation enclavée depuis 1975, lorsque les révolutionnaires communistes avaient renversé la monarchie, plusieurs décennies après la décolonisation.
Près de 700 membres du parti communiste lao ont assisté cette semaine à Vientiane au congrès quinquennal pour sélectionner un comité central composé de 11 personnes, chargées de diriger le pays et ses importantes ressources naturelles.
Les opérations internes au parti sont gardées secrètes en vertu d'un régime qui interdit toute presse libre et exerce d'importantes restrictions sur la liberté d'expression.
Néanmoins, le Laos assurant cette année la présidence tournante de l'ASEAN, le pays accueillera une série de rencontres diplomatiques, lesquelles vont faire que le régime sera soumis à une vigilance accrue de la part de la communauté internationale.
Même si pendant de nombreuses années, le Vietnam était l'investisseur étranger le plus important au Laos, la Chine est passée en tête en 2014.
Martin Stuart-Fox estime que le nouveau comité central continuera à considérer ses deux voisins communistes avec le même égard.
"Le Laos continuera à équilibrer ses relations avec la Chine et le Vietnam et essayera d'éviter de prendre parti" a-t-il déclaré à l'AFP.
Washington courtise aussi de plus en plus le Laos dans le cadre de la politique du "pivot vers l'Asie" de Barack Obama.
Obama devrait être le premier Président américain à visiter le Laos lors du prochain sommet de l'ASEAN.
Dimanche, le Secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé à Vientiane pour rencontrer les dirigeants du pays.
Kerry "affirmera notre soutien au Laos dans cette présidence annuelle de l'ASEAN, et exprimera notre intérêt constant pour une étroite relation bilatérale (avec le Laos)", a déclaré le Département d'État américain.
Des groupes de droites ont cependant exhorté Kerry à profiter de sa visite pour souligner les violations des Droits de l'Homme commises par le gouvernement laotien et notamment la disparition de l'activiste Sombath Somphone, vu pour la dernière fois à un barrage de police en 2012.
Avec AFP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) lundi 25 janvier 2016
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