Édition internationale

JUSTICE - Le clan Hornec sur la sellette

Le procès des 3 frères Hornec et de 7 autres membres de la famille s'est ouvert hier. Considérés comme des parrains de la pègre parisienne spécialisés dans le cambriolage, ils auraient fait de nombreuses victimes, principalement des personnes âgées

C'est sous bonne escorte que le meneur du clan familial, Marc Hornec, est arrivé au Palais de Justice (photo AFP)

"La Loune", "le Forain", "le Diplomate"ou encore "Eddy Mitchell", voilà comment étaient surnommés ceux qui sont considérés aujourd'hui comme des parrains de la mafia parisienne. Ces hommes sont jugés depuis hier au Tribunal correctionnel d'Amiens. Leur particularité : ils appartiennent tous à la même famille, les Hornec.
Originaire de Montreuil, ce clan familial est composé de trois frères : Jean-Claude, l'aîné, Mario et Marc, le benjamin, considéré comme la tête pensante. Avec quatre de leurs cousins, ils sont soupçonnés d'avoir fait fortune grâce au trafic de drogue et de machines à sous. Les Hornec auraient aussi trempé dans le trafic d'?uvres d'art, le proxénétisme et les braquages de fourgons blindés.
Mais faute de preuves, les "H", comme on les surnomme, comparaissent "seulement"pour vols aggravés. Entre 2000 et 2002, les malfaiteurs auraient cambriolé plus de 200 habitations, la plupart du temps chez des personnes âgées, en se faisant passer pour des agents EDF ou des policiers. En décembre 2001, ils auraient même séquestré un couple de retraités âgés de 83 et 93 ans pour leur subtiliser près de 500.000 euros.

Dany Boon en témoin
Ces gitans sédentarisés s'adonnaient également au vol de voiture. En mars 2002, l'acteur Dany Boon a été victime de ces faux policiers. Frappé au visage, le comédien s'était fait voler sa Mercedes, mais il était parvenu à identifier son agresseur, Jimmy Hornec, un cousin des trois frères.
Pour leur défense, les accusés affirment former "une famille sans histoire". Pourtant, les preuves s'accumulent contre eux. Marc Hornec par exemple, n'est censé percevoir que 435 euros d'allocations comme seuls revenus. Mais il possède pourtant des immeubles en banlieue parisienne, et plusieurs terrains et maisons dans toute la France.
Quant à sa femme, elle n'a toujours pas fourni d'explications sur les 650.000 euros versés sur son compte. Pour les enquêteurs, l'essentiel de l'argent blanchi aurait été placé sur des comptes au Luxembourg ou investi en Espagne. La saga Hornec n'a donc pas encore dévoilé tous ses secrets.
Frédéric GUITTON. (www.lepetitjournal.comjeudi 24 avril 2008

En savoir plus :

Europe 1 - Les parrains du milieu parisien devant le tribunal
Le Parisien - Les agresseurs de Dany Boon face aux juges
Le Nouvel Obs - Marc Hornec se présente comme un "Albert Spaggiari"

- Casanova embrasse la mort

Il était l'un des piliers du gang corse "Brise de mer". Richard Casanova a été tué hier à Porto-Vecchio, victime d'un règlement de compte à coups d'arme automatique. Casanova avait commis ses premiers méfaits dans le sud de la France en 1983, lors de l'attaque d'un véhicule de la gendarmerie. L'homme était soupçonné d'avoir participé à plusieurs braquages à main armée, dont celui de la banque UBS à Genève en 1990, lors duquel les malfaiteurs s'étaient emparés de plus de 20 millions d'euros. Après une cavale de plus de 15 ans, il avait finalement été arrêté en 2006. Soupçonné d'être impliqué dans plusieurs autres affaires comme l'attaque de la malle de Securipost en 1991, il n'a cependant jamais été condamné. (LPJ ? 24/04/08)

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