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Le trail, c’est ma façon de m’intégrer et de voyager en Indonésie

Matthieu_de_faucal IndonésieMatthieu_de_faucal Indonésie
Écrit par Lepetitjournal Jakarta
Publié le 5 novembre 2019, mis à jour le 5 novembre 2019

Matthieu de Faucal fait partie des amateurs de la course en montagne : le trail. De retour de l’Ultra Trail du Bromo où il a parcouru 70 km, 2200 m de dénivelé en 13h11 et terminé 9ème de la course, lepetitjournal.com de Jakarta a pu échanger avec lui sur sa nouvelle passion, sa préparation et sa course.

Tout simplement : pourquoi le trail ?

Je résumerais déjà l’Indonésie : des volcans et des plages ! J'ai essayé le surf, et j'ai bien compris que je ne serai pas le prochain Kelly Slater, autant imiter Kilian Jornet, d'autant plus que je savais déjà courir. 

J'ai toujours couru. J'ai commencé par l’athlétisme enfant puis ado, et jeune homme j'ai bifurqué vers le triathlon et les longues distances. J'ai toujours aimé courir, il suffit d'enfiler une paire de baskets et d'ouvrir la porte. Et puis il faut aimer souffrir aussi, il faut l'admettre, mais voilà, maintenant je suis accro. 

Je suis en Indonésie depuis quelques mois seulement, et ça a complètement bouleversé mes habitudes sportives. J'ai dû m'adapter. Courir sur un tapis de course dans une salle de gym la semaine n'est pas passionnant, mais la possibilité des grands espaces qu'offre le trail le week-end est une très belle motivation et une très belle récompense le jour J. En allant courir à Sentul et Bandung, j'ai fait connaissance avec une belle communauté indonésienne de runners, c'est ma façon à moi de m'intégrer ici et de voyager à travers l'Indonésie, du tourisme sportif en somme. 

Quelles ont été les étapes de préparation à cette course et les difficultés que vous avez rencontrées lors de la préparation ? 

J’étais complémentent novice dans cette discipline, j'ai gravi différents échelons de difficultés physiques et mentales : 

- S'acclimater, se lancer, s'inscrire, se faire un planning d'entraînement, et le maintenir. 

- Trouver un matériel approprié à Jakarta. Merci Decathlon :) 

-  La méthode d'inscription aux courses est vraiment très longue. 

-  Tester son matériel et surtout son alimentation, car après plusieurs heures à lire différents sites sur le trail et des tutoriels youtube, on comprend que c'est la clé. Ne jamais partir en course le jour J avec du matériel neuf. 

- Je déteste faire ça, mais s'imposer des séances de musculation est plus que conseillé pour éviter les crampes et les courbatures. 

- Faire des formats de plus en plus longs pour mieux se connaitre : j'ai commencé par un 35k, puis un 50k, puis le 70k de Bromo. C'est comme les cuites, le lendemain on se dit plus jamais, trois semaines plus tard, on est à nouveau au départ d'une course. Je suis accro je vous dis !

Et le jour de la course, comment gérez-vous l’effort ?

Le jour J, il faut prier pour que ça passe : gérer son effort, ne pas partir trop vite, prendre son temps, profiter, kiffer, avoir une bonne compile de musique pour la motivation dans les coups de mou, car une telle course, c'est vraiment un ascenseur émotionnel. On passe très vite du très bien au très mal, de l’émerveillement à la désillusion, ce qui rend l'arrivée d'autant plus forte. 

Le moral n'est pas toujours là, seul, au début des courses, quand tes copains sont tous partis en week-end ensemble et que tu es le seul fada à te lancer dans ce genre de challenge, c'est pourquoi retrouver un telle communauté de français au départ du Bromo cette année a vraiment été plaisant, ça rajoute d'ailleurs un peu de piment dans la compétition. 

Un de vos plus beaux moments durant cette course ?

J’ai couru les 15 derniers kilomètres de la course dans la mer de sable en compagnie d’un indonésien, Mustapahul Khairidun, nous avons franchi la ligne d’arrivée en 9ème position ex-æquo. C’est ça aussi le Trail, des rencontres !

matthieu_de_faucal indonésie bromo