

Saliha Sara est une jeune femme qui ne renonce jamais. Grâce à son esprit d'entreprise et à sa pugnacité, elle est aujourd'hui Business Development Manager pour les laboratoires Sarbec en Indonésie, un projet qu'elle a initié et qu'elle a su développer avec beaucoup de succès. Nous l'avons rencontré. Elle raconte avec modestie son arrivée en Indonésie et les obstacles qu'elle a su surmonter pour devenir un acteur qui compte sur le marché indonésien des cosmétiques.
Il aura fallu pas moins de un an à Saliha pour aller au bout de son projet et trouver un poste qui soit en accord avec ce que, jeune diplômée, elle rêvait de faire. Après une école de commerce à Dijon, elle s'envole vers l'Australie pour compléter sa formation d'un MBA. A son retour en France en 2009, le marché de l'emploi n'est pas très dynamique et elle ressent rapidement une frustration dans son premier emploi. Elle veut travailler à l'export, voyager, rencontrer des clients, être sur le terrain. Ne trouvant rien dans les annonces qui réponde à ses attentes, elle décide de se créer un poste sur mesure.
Première étape : choisir un pays. Les BRICS ont le vent en poupe mais elle n'est pas très attirée par ces pays et déjà nombreux sont les diplômés qui se sont engouffrés dans la brèche. Elle veut un projet innovant et tombe alors sur un article qui annonce que l'avenir ce sont les ?Next Eleven? autrement dit Les Philippines, l'Iran, le Mexique, l'Indonésie?Elle se rappelle de son amie indonésienne rencontrée en Australie et décide de se renseigner sur le pays.
La bonne idée au bon moment

Saliha ne s'est pas arrêtée en si bon chemin car elle s'occupe aussi de développer l'activité en Malaisie, à Singapour, en Thaïlande, au Vietnam, aux Philippines, à Taiwan, à Hong-Kong et en Corée du Sud. Quand on lui demande quelles sont les clés de la réussite en Indonésie, elle répond qu'il faut s'armer des 3 ?P?: de la patience, de la persévérance et d'un bon partenaire. Elle avoue aussi aimer l'Indonésie pour les Indonésiens avec qui elle échange d'ailleurs dans leur langue avec beaucoup d'aisance. Elle regrette seulement les tracas administratifs qui sont parfois décourageants. Elle parle des réglementations qui ne sont pas toujours claires et qui varient souvent ce qui freine considérablement les investissements étrangers. Mais ne vous y trompez pas, Saliha ne baisse pas les bras pour autant et compte bien vivre encore plusieurs années à Jakarta, ville où elle s'est mariée et où elle a donné naissance à son premier enfant il y a 2 ans.
Lucie Pech (www.lepetitjournal.com/jakarta) Lundi 7 novembre 2016
