

“J’ai fabriqué l’article que vous vous apprêtez à acheter mais je n’ai pas été payé pour. S’il vous plaît, dites à Zara de nous payer”. Ce message, glissé le 1er novembre par les ouvriers turcs de l’usine Bravo Tekstil, a été trouvé dans plusieurs vêtements de la marque espagnole Zara. Abandonnée par son propriétaire et fermée en juillet 2016, l’usine servait de sous-traitant pour la grande marque occidentale, a rapporté le quotidien de gauche Birgün.
Bravo Tekstil doit désormais à ses 140 employés trois mois de salaire ainsi qu’une indemnité de licenciement. Plus de 34.000 personnes ont déjà signé la pétition sur change.org qui appelle l’entreprise turque à rémunérer ses employés. La cause de ces derniers est également appuyée par le syndicat turc Disk Tekstil, qui désigne Zara comme seul responsable de ces employés laissés à l’abandon. Il dénonce également le rythme de travail, les horaires, les faibles salaires, les règles de sécurité. Le secteur du textile emploie pas moins de deux millions de personnes en Turquie et la moitié des ouvriers œuvreraient dans le secteur informel, souvent dans de petits ateliers de confection non contrôlés.
Bravo Tekstil travaillait pour la société espagnole Inditex (Zara, Massimo Dutti, Bershka etc.), Mango ou encore Next. Ces trois entreprises se sont engagées à mobiliser des fonds pour venir en aide aux ouvriers touchés par la disparition frauduleuse de l’enseigne stambouliote.
Aylin Doğan (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 8 novembre 2017
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