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HUMOUR - Dix habitudes des Français qui peuvent dérouter les Turcs

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Le petit-déjeuner français peu copieux peut paraître surprenant vu de Turquie.
Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 juin 2023, mis à jour le 11 mai 2024

Laissons notre fierté au placard et ouvrons la porte à un peu d’auto-dérision… Lepetitjournal.com d’Istanbul vous a compilé quelques habitudes françaises surprenantes, voire écœurantes, vues de Turquie.  

 

Le petit-déjeuner français 

Tartines de pain-beurre avec un café… Qu’on se le dise, le petit-déjeuner à la française ne fait pas vraiment rêver les Turcs. Pas étonnant quand on connaît la consistance du kahvaltı, le petit-déjeuner turc, une véritable institution. Pour les Turcs, il est assez surprenant que le petit-déjeuner français soit si peu copieux et plutôt orienté vers le sucré, tandis que le leur est plutôt salé. Boire du café dans un bol ou tremper ses tartines beurrées dans du thé ou café sont d’autres habitudes françaises qui pourraient faire bondir les Turcs à l’heure du petit-déjeuner… Pire encore, le "café-clope", qui fait office de petit-déjeuner à certains Français, est carrément mal vu en Turquie. 

 

Le rituel de la bise 

Faire la bise est une salutation très française, mais elle n’est pas si courante que ça en Turquie, entre hommes et femmes. Serrer la main est plus fréquent, à condition, paraît-il, de ne pas serrer trop fort. Ce qui peut désarçonner les Turcs est surtout le véritable casse-tête français qui se pose au moment de se saluer, à savoir… combien de bises doit-on faire ? Un, deux, trois ou quatre ? Cela dépend des régions. Et avouons-le, il y a de quoi se perdre aussi lorsque l’on est Français… A l’inverse, la façon de saluer les personnes plus âgées en Turquie est une habitude bien ancrée qui peut dérouter les Français : le plus jeune doit prendre la main du plus âgé que lui, l’embrasser puis la poser sur son front par respect de son ancienneté. 

 

Trinquer les yeux dans les yeux 

"Dans les yeux, c’est dans les yeux…" En France, au moment de trinquer, il est de rigueur de regarder dans les yeux. Certains vous reprendront d’ailleurs en cas de manquement. En Turquie, c’est tout le contraire. Et l’habitude des Français peut être embarrassante pour les Turcs car ici, cela reviendrait à faire la cour à la personne que l’on regarde!

 

La façon de payer l’addition

Au restaurant entre amis, tout le monde commande des plats et boissons différents : apéro et dessert pour l’un, salade et carafe d’eau pour certains, bouteille de vin plutôt chère pour l’autre… Arrive le moment de l’addition et en France, il est courant de partager la note. Une habitude déroutante pour les Turcs, qui, eux, auraient tendance à se battre pour régler totalement l’addition… et laisser un pourboire. Si faire un geste au serveur pour le remercier de la qualité de son travail est une tradition qui se perd en France, le pourboire est toujours de mise en Turquie. 

 

Être si souvent en vacances 

Vacances de la Toussaint, de Noël, d’hiver, de printemps et d’été… Dans l’Hexagone, l’année scolaire est rythmée par ces périodes de repos. Tandis qu’en Turquie, outre les jours fériés et les deux mois l’été, les élèves ne profitent que d’une période de vacances dans l’année, deux semaines, entre janvier et février. Du côté des entreprises, en France, le salarié en temps partiel ou temps plein a le droit à 30 jours ouvrables de congés payés par an, soit 5 semaines de vacances. En Turquie, la durée des congés dépend de l’ancienneté du salarié : elle varie entre 14 jours pour un salarié ayant entre 1 et 5 ans (inclus) d'ancienneté, et 26 jours (parfois un peu plus) pour un salarié ayant plus de 15 ans d’ancienneté au sein de la même société. 

 

Le temps passé à table

Les Français adorent passer du temps à table ! Surtout lors des repas de famille, les dimanches, ou durant les fêtes de Noël… Le temps passé à table est d’ailleurs l’un des critères invoqués par l'Unesco pour distinguer le repas à la française. Cette habitude peut interloquer les Turcs, bien qu’ils aient aussi l’habitude des repas en famille, durant le Ramadan et Bayram. Plus encore que le temps passé à table, "l’habitude des Français" (qui en réalité, ne correspond qu’à une occasion particulière) de manger des escargots et des cuisses de grenouille peut dérouter, voire dégoûter les Turcs.  

 

La tradition de l’apéro

Dans la famille des habitudes françaises déroutantes, on demande… l’apéro. L’apéritif, familièrement appelé apéro, consiste en une boisson servie avant le repas afin d’ouvrir l’appétit. Mais c’est surtout un moment de convivialité et un synonyme de "grignoter" : pistaches, chips ou autres cacahuètes… Cela peut être déroutant pour les Turcs qui découvriraient cette habitude et qui, par manque d’expérience, se jetteraient sur les petits fours à l’apéritif et démarreraient le repas déjà rassasiés… 

 

Garder ses chaussures dans la maison 

En Turquie, il est primordial de se déchausser avant d’entrer dans une maison. L’habitude française de garder ses chaussures à l’intérieur est donc particulièrement déconcertante, voire totalement mal vue. Les Turcs considèrent que c’est un manque de respect et surtout, un manque d’hygiène absolu.

 

La fermeture des magasins

Au moment de passer à table, l’un remarque qu’il n’y a plus de sel et l’autre qu’untel n’a pas acheté de pain… On s’apprête à sortir faire des petites courses quand on se rend compte qu’il est 20h03 et que tous les magasins sont déjà fermés. En France, les magasins de prêt-à-porter, les grandes surfaces ou les restaurants ferment plus tôt qu’en Turquie, où il est possible de trouver des petites épiceries de quartier ouvertes 24h/24h. Les Turcs peuvent aussi être surpris qu’on refuse de les servir dans des restaurants, en dehors des heures classiques de repas. Ou de trouver des restaurants et autres échoppes fermés durant un mois, pendant les vacances d’été. 

 

Certaines règles de grammaire

Les Turcs qui se lancent dans l’apprentissage du français peuvent être déconcertés par certaines règles de grammaire, comme l’utilisation du masculin et féminin, inexistant en turc. Autre chose, l’apprentissage de certains temps et modes de conjugaison qui ne sont que très rarement (voire jamais!) utilisés dans la langue courante. 

Solène Permanne (http://lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 15 février 2018

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