

Le mucilage, aussi appelé “salive de mer” ou “morve de mer”, continue de s’étendre en mer de Marmara, inquiétant les habitants des villes touchées et soulevant de lourdes problématiques environnementales.
Qu’est-ce que le mucilage ?

Les masses mucilagineuses observables depuis les côtes turques correspondent à une augmentation rapide de la concentration d'algues planctoniques liée à l’accumulation de nutriments dans les eaux côtières.
Ce processus se traduit par l’apparition d’une mousse dense et gélatineuse qui s’accumule sur les rivages, pouvant produire en quelque temps une odeur nauséabonde.
Le mucilage a été recensé, pour la première fois en Turquie, en 2007 mais le cas actuel auquel le pays fait face est d’une importance tout autre. L’accélération du processus serait dû à la hausse de température de la mer combinée aux déversements croissants de déchets mal ou non-traités.
Certains universitaires mettent aussi en cause les méthodes de pêche pratiquées qui, avec la prise accidentelle de petits poissons dans les filets, empêcherait la régulation de la prolifération d'algues par ces espèces.
Le mucilage, véritable crise pour l’écosystème marin
Depuis la rive, nous ne voyons qu'une partie du problème. Plusieurs observations ont été faites de mucilages à des profondeurs allant à plus de 25 mètres.

Et même si le mucilage ne s'étend pas partout en profondeur, la couche en surface, occultant la lumière et privant la faune et la flore d’oxygène, suffit à faire d'importants dégâts sur l’écosystème entier qui s’étend sous elle.
Lancement d'une campagne de nettoyage
Comme annoncé ce mardi par le ministre turc de l'Environnement et des Affaires urbaines, Murat Kurum, lançant sa campagne de lutte contre le mucilage, des travaux de nettoyage ont commencé sur les rivages de plusieurs villes.
La collecte et la destruction de ces masses mucilagineuses représentent un début de solution. La principale difficulté se trouvant dans l'enrayement de sa production qui, si la Turquie poursuit dans cette voie, sera exponentielle ces prochaines années.
Ali Öztunç, vice-président du CHP, principal parti d’opposition, a tiré la sonnette d'alarme, appelant le gouvernement à rejoindre les accords de Paris (2015).
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