Un chiffre en augmentation de 23% par rapport à l'année précédente. Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs indiqué que 430 000 migrants illégaux avaient été interpellés l'an dernier et lancé une mise en garde aux trafiquants d'êtres humains.
La Turquie a accueilli en 2018, un total de 577 457 personnes sur son territoire, soit 23% de plus qu’en 2017 selon les chiffres qui viennent d'être publiés par l'Institut turc des statistiques. Les migrants sont jeunes : environ 30% d’entre eux ont moins de 35 ans. Ils viennent majoritairement d’Irak (23,6%), suivi de l’Afghanistan (9,6%), et de Syrie (8,4%). Parmi eux, on compte également 110 000 Turcs vivant auparavant à l’étranger.
Leur répartition sur le territoire est un enjeu majeur pour les autorités. Environ 200 000 sont arrivés à Istanbul en 2018. Or la ville compte déjà un nombre très important de migrants. Dans une interview pour la chaîne NTV, le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a déclaré que les personnes se trouvant à Istanbul tout en étant enregistrées dans une autre ville avaient jusqu’au 20 août pour retourner dans les provinces où elles étaient enregistrés.
L’immigration illégale : un enjeu européen
Süleyman Soylu a par ailleurs indiqué qu’en 2018, 430 000 migrants illégaux avaient été interpellés à la frontière. « Nous donnerons les peines les plus lourdes à ceux qui tentent de faire de la Turquie un centre d’immigration clandestine. Nous ne laisserons pas de répit aux organisateurs ni aux trafiquants d’êtres humains » a-t-il assuré.
Il a également critiqué le manque de soutien de la part de l’Union européenne à la lutte menée par la Turquie contre l’immigration clandestine. « Si la Turquie ne menait pas cette lutte avec détermination, aucun gouvernement en Europe n’aurait pu résister plus de 6 mois. »
À titre de comparaison, la France a délivré 256 000 premiers titres de séjour en 2018. L’Hexagone compte en outre 6,2 millions d’immigrés, dont 250 000 Turcs selon les derniers chiffres datant de 2015.