

Le gouvernement turc a pris une mesure radicale afin de réduire les délits sexuels, en autorisant la castration chimique pour les auteurs de viols.

Les délinquants sexuels âgés de plus de 18 ans devront suivre un traitement hormonal qui réduit la production de testostérone et diminue de fait la libido et les pulsions sexuelles. Contrairement à la castration chirurgicale, la castration chimique n'est pas irréversible puisque l’effet d’inhibition s’annule en fin de traitement.
Le texte prévoit, outre la castration chimique, un suivi médical pour les auteurs de crimes sexuels ainsi que l’interdiction d’approcher la victime ou de travailler avec des enfants.
Appliquée dans certains pays européens
Aux quatre coins du monde, le débat sur la castration chimique réapparait régulièrement après des drames d’envergure. L’Indonésie l’a autorisée en mai 2016 après le viol et le meurtre d’une adolescente de 14 ans. Elle est aussi employée dans certains Etats des Etats-Unis et dans quelques pays européens tels que l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Belgique et la Pologne.
En France, elle est appliquée sous le principe de consentement du patient et relève de la compétence des médecins. Le juge ne peut en aucun cas ordonner la castration chimique d’un détenu. Une question au cœur des débats politiques en 2009, après l’homicide d’une joggeuse par un homme déjà condamné pour le viol et l’enlèvement d’une adolescente en 2002. Mais aucune loi, depuis, n’a rendu la castration chimique obligatoire dans l’Hexagone.
Solène Permanne (http://lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 28 juillet 2016
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