COUCHSURFING – “Échange canapé contre amitié à Istanbul”

Le couchsurfing est une tendance de voyage en plein essor. Ceux qui privilégient les rencontres au confort des hôtels sont de plus en plus nombreux à choisir ce moyen d'hébergement. Istanbul n'échappe pas à la règle et le succès du couchsurfing est fulgurant. Des ?couchsurfeurs? ont partagé leurs expériences avec Lepetitjournal.com d'Istanbul

Canapé contre belles rencontres, découverte de culture contre apprentissage de langues, voilà ce que recherchent les couchsurfeurs. Pour eux, le voyage, c'est d'abord la découverte d'une culture et l'échange social. Le couchsurfing est un service d'hébergement temporaire relayé par des sites internet. Le plus célèbre, couchsurfing.org, existe déjà depuis 13 ans, mais la tendance n'est devenue populaire que depuis quelques années.

En quelques clics, vous sélectionnez les profils des personnes qui vous intéressent, vous envoyez une demande d'hébergement, ou vous répondez à des annonces. ?J'ai hébergé pas mal de monde chez moi à Istanbul?, confie Arzu, adepte du couchsurfing, ?je choisis les gens en fonction de leurs intérêts, et si nous avons des choses en commun, comme le genre de musique qu'ils écoutent, s'ils pratiquent un instrument de musique, s'ils aiment voyager où ce qu'ils font dans la vie?.

Plus que de l'hébergement

Sur le site couchsurfing.org défilent des annonces en tous genres. ?Recherche hébergement à Istanbul pour quatre jours?, ?propose chambre dans le quartier de Cihangir à Istanbul?, mais aussi des annonces de soirées pour permettre à la communauté de se rencontrer. Erhan Korkmaz, Alu Saar?öz et Sevine Durgut (photo LM), trois Stambouliotes, organisent des ?Happy Saturday? ou ?Samedi heureux?, depuis plusieurs mois, tous les samedis au Baraka bar à Istanbul.

Pour eux, le couchsurfing, c'est surtout une manière de rencontrer des gens et de nouer des amitiés. ?L'idée était de créer un endroit convivial pour permettre aux gens de se sentir à l'aise et d'avoir un endroit de socialisation. Nous nous sommes lancés dans ce projet car nous aimons nous enrichir des cultures différentes des nôtres? explique Erhan Korkmaz.

Anglais, Français, Italiens, Espagnols, Sud-Américains, ils viennent des quatre coins du monde. ?La plupart des couchsurfeurs que j'accueille sont européens. Statistiquement, ce sont les Français que j'héberge le plus. Istanbul est une destination très populaire, ce n'est pas trop cher, pas trop loin et ils sont curieux de notre culture ? raconte Erhan.

En 2012, ils étaient près de quatre millions à être inscrits sur le site couchsurfung.org, qui enregistre près de 25.000 nouvelles adhésions chaque semaine. Les Américains étaient les plus représentés avec 21% des membres, suivis des Allemands avec 9,1% et des Français avec 8,4%. Près de 69% des couchsurfeurs ont entre 18 et 29 ans.

Gare aux mauvaises expériences

Si la plupart des couchsurfeurs interviewés n'ont pas connu de mauvaises expériences, elles existent pourtant. Le site internet couchsurfing.org tente de traquer les mauvaises rencontres en mettant en place un système intitulé le ?vouching? (le site se porte garant). Il existe une possibilité d'authentifier les profils. Il suffit de verser 25 dollars pour que votre adresse postale soit vérifiée par des couchsurfeurs. Si vous n'avez pas d'adresse permanente, des personnes de la communauté peuvent se porter garant et vérifier vos profils. Au bout de trois vérifications par différentes personnes, vous pouvez vous-même devenir garant. Le site recommande de ?ne pas entrer en contact avec des personnes dont le profil est incomplet ou rédigé à la va-vite?.

Lola Monset (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 8 octobre 2013