Alors que les basketteurs reprennent samedi le chemin des parquets, l'ASVEL va fêter toute cette saison ses 60 ans. Alain Gilles, élu meilleur basketteur français du 20e siècle, livre son regard sur le basket actuel et son implication au sein du club villeurbannais. Rencontre
Depuis leur passage à l'ASVEL, le numéro 4 d'Alain Gilles et de Rudd Delaney n'a plus jamais été porté (Photo Marie Varnieu)
Que pensez-vous d'un joueur comme Tony Parker ?
Il est assez phénoménal ! Un joueur comme Tony Parker fait plaisir à voir : il est physique, vif, technique et il a une réelle intelligence de jeu. Il a très bien compris le basket comme je pense l'avoir fait à mon époque.
Et la NBA ?
En Europe, le basket est beaucoup plus pur. La NBA est faite pour un sport-spectacle, le jeu est là pour faire de l'argent. Les règles du basket ont été largement modifiées pour s'adapter à ce spectacle.
Votre pronostic pour le championnat de France qui va commencer ce week-end ?
C'est un petit peu l'inconnu. Je pense qu'aucune équipe ne va réussir à se détacher. Six ou sept sont favorites et peuvent finir dans les trois premiers. J'espère qu'on en fera partie !
Comment jugez-vous l'évolution de l'ASVEL ?
Depuis environ quatre ans, ils font preuve d'un grand professionnalisme. L'ASVEL est un grand club, notamment de par ses structures sportives. Pour l'instant, ils ne manquent que les résultats sportifs. Mais grâce aux structures, ils viendront? Le jeu a également évolué, il est beaucoup plus intensif, les joueurs sont plus professionnels. Le basket moderne est devenu de plus en plus technique.
Vous avez participé à la 5e édition du week-end vert de l'ASVEL le 8 et 9 septembre, qui lance les festivités pour le soixantenaire. Quel effet cela vous fait-il de participer à cette fête ?
Je fais presque partie de la famille maintenant ! Je siège au Conseil d'administration et je viens voir tous les matches à l'Astroballe. Si je n'avais été qu'un pion parmi tant d'autres, je n'aurais pas été là, c'est logique.
Vous faites partie des 5 légendes du club avec Raphaël De Barros, Henri Grange, André Buffière et Rudd Denlaney. Cela doit vous satisfaire ?
Oui bien sûr, je ne vais pas dire non ! Chaque joueur a marqué le club par rapport à ses moyens. En sortir cinq du groupe, oui pourquoi pas?
Marie VARNIEU. (www.lepetitjournal.com) jeudi 27 septembre 2007
Un soixantenaire fêté sur toute l'année
60 ans en âge, c'est aussi 60 ans passés au plus haut niveau en Pro A. 60 ans, c'est 16 titres de champion de France et 37 participations en Coupe d'Europe. 60 ans, c'est aussi le passage de cinq légendes qui ont marqué le club, du premier président Raphaël de Barros au mythique Rudd Delaney. 60 ans, c'est également des moments inoubliables comme la venue de Tony Parker et des San Antonio Spurs à l'Astroballe. L'événement de ces festivités est la mise en place d'un sondage qui invite les fans de basket à voter pour les joueurs qu'ils aimeraient revoir sous le maillot de la Green Team. Le match des Légendes aura lieu à la fin de la saison.
Site officiel du club
L'annuaire 
L'agenda 
