Décidément, l’Inde devient une terre de production convoitée ! Il y a 2 mois, l’entreprise OLA a en effet déclaré qu’une immense usine de scooters verrait bientôt le jour dans le Tamil Nadu. En fait, ce serait même la plus grande du Monde !
La start-Up qui veut conquérir le monde
Mais qui est donc OLA ? Une petite start-Up très très maligne sans aucun doute ! En mettant un point d’honneur à s’adapter au plus près des besoins de ses clients et de la population, OLA est aujourd’hui l’incontournable du transport en Inde, mais pas que.
Fondée en décembre 2010 par Bhavish Aggarwal et Ankit Bhati, deux anciens élèves de l’Institut Indien de Technologie à Mumbai, la petite entreprise comprend très vite que la mobilité est l’une des thématiques du futur. D’abord agrégateur de taxis, OLA incorpore les rickshaws. En décembre 2014, l’offre s’étend aux villes de Delhi, Pune, Chennai et Hyderabad. En 2015, OLA commence à acquérir des sociétés spécialisées dans le service de taxis, mais aussi de planification de voyages comme Geotagg. En 2017, c’est au tour de Foodpanda, une entreprise de technologie alimentaire, et en 2018, Ridlr (application de billetterie pour les transports public) rejoint l’aventure.
On arrête plus OLA (et on aurait tort !), qui se lance, en janvier 2018, à l’International : Australie, puis Nouvelle Zélande, puis le Royaume Uni en 2019. En 2021, il est annoncé qu’un Français (ndlr Julien Geffard) prendra le lead de l’expansion d’OLA en Europe, depuis Amsterdam. Aujourd’hui considérée comme l'une des plus grandes plateformes de covoiturage au monde et l'application mobile de transport la plus populaire en Inde, OLA voit grand. Très grand.
Des projets diversifiés et plutôt malins
Donc, l’activité phare d’OLA est d’offrir des solutions de mobilité en mettant en relation les clients et les conducteurs de tous types de véhicules. Les chiffres mis en avant sur le site de l’entreprise sont très impressionnants : 1,5 million de conducteurs partenaires, 1 milliard de trajets par an en moyenne, 150 000 réservations estimées chaque jour et plus de 250 villes desservies dans le Monde. De quoi faire trembler de gros concurrents comme l’Américain UBER, du moins sur le marché des VTC. D’ailleurs, les deux entreprises semblent au coude à coude en Inde (se partageant 97% du marché), même si OLA met un point d’honneur à mettre en avant la variété de services de mobilité, qu’UBER ne propose pas forcément.
Revenons à OLA. La société étend également ses offres aux consommateurs, comme la micro-assurance et les paiements par crédit, par l'intermédiaire d'Ola Financial Services et d'une série de marques de produits alimentaires dans le cadre de son activité Food.
Depuis 2017, l’offre de mobilité est complétée par OLA Electric, branche de véhicules électriques. Constatant que ses clients potentiels n’avaient pas forcément accès la technologie ni possédaient de smartphone, les fondateurs mettent en place rapidement un service de locations de scooters depuis des bornes. Bingo ! Pour résumer, OLA ELECTRIC se donne pour mission de « rendre la mobilité électrique pratique, fiable, et abordable ». Et pour y arriver, quoi de mieux que certaines des acquisitions évoquées plus haut (Ridlr, ou encore Vogo, une solution de partage de scooters sans quai) Pour développer ce nouveau marché, Ola prévoit 10 000 embauches, dont 2000 à l’international. En concurrence directe avec Bajaj Auto, Ather Energy, Hero Electric, OLA annonce sa « méga-usine ».
La plus grande usine de scooters au Monde
- Deux millions. C’est le nombre de deux roues électriques qui sortiront chaque année de la nouvelle usine OLA dans le Tamil Nadu. Les véhicules seront introduits dans le marché Indien bien entendu, mais aussi exportés en Asie, Europe et Amérique Latine.
- 325 millions de dollars. C’est le montant investi pour bâtir cette usine, avec le soutien du Groupe Japonais Softbank.
- ABB. C’est le nom de l’un des principaux partenaires pour les solutions de robotique et d’automatisation qu’OLA a choisi pour cette immense usine.
- 40 hectares. C’est la potentielle surface de l’usine, du moins c’est ce qu’OLA a recherché dans le Tamil Nadu. L’entreprise s’est par ailleurs engagée à utiliser de l’énergie solaire et n’avoir aucune décharge liquide dans le processus de fabrication.
- 2 ans. C’est le temps estimé avant qu’OLA ELECTRIC lance le processus de production des véhicules électriques